Daniel Thioune,  premier entraîneur noir en Allemagne, monte en grade

Afriquinfos Editeur
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Daniel Tioune

Osnabrück (© 2020 Afriquinfos)- Daniel Thioune aurait aimé qu’on ne fasse référence à lui que pour ses capacités de leader et sa maitrise tactique. Mais pour l’heure, si les feux des projecteurs sont braqués sur lui, c’est parce qu’il est le premier entraîneur noir d’un club professionnel en Allemagne. La prochaine montée du VfL Osnabrück (actuel leader de la troisième division) en 2è division va davantage le mettre au-devant de la scène.

Comme son nom l’indique, Daniel Thioune a des origines sénégalaises mais est allemand de par sa mère. Si sa carrière en tant que joueur n’a pas explosé, celle en tant qu’entraineur est en train de prendre une belle tournure. Le Germano-Sénégalais a essentiellement évolué au sein de deux clubs : le VfL Osnabrück (de 1996 à 2002) et le Rot-Weiss Ahlen (de 2004 à 2010). C’est dans le club de ses débuts, le VfL Osnabrück, qu’il reviendra pour débuter sa carrière d’entraineur. Ilpassera d’abord trois ans à coacher les équipes de jeunes du club de 3è division.

En 2017, il se verra confier l’équipe première, et c’est là qu’il rentrera dans l’histoire du football allemand en devenant le premier entraineur noir d’une équipe de l’élite en Allemagne. Un parcours qui n’a pas été facile selon l’intéressé lui-même : «J’ai 44 ans aujourd’hui. Dans ma vie, j’ai sûrement connu plus d’obstacles que d’autres. Ma couleur de peau a peut-être un rôle à jouer là-dedans. Mais je crois que nous sommes à une époque où la qualité fait quand même la différence. Et je dois avoir de la qualité pour être en mesure d’entraîner dans un des trois principaux championnats du pays», se défend-il. Ce n’est pas en effet sa couleur de peau qui lui a permis de hisser le VfL Osnabrück en tête de la D3 allemande et de probablement le hisser en deuxième division la saison prochaine.

Pour Daniel Thioune, du chemin reste encore à parcourir. « C’est un processus qui doit mûrir, pour qu’un jour, ce soit la normalité. Peut-être que l’Allemagne a quelques étapes à franchir avant que ce soit le cas, pour que ce soit comme aux Pays-Bas ou encore en France… Dans mon travail, je fais en sorte d’augmenter les probabilités de succès. Si je n’avais pas travaillé d’arrache-pied la saison dernière, nous serions sûrement descendus. Et si je ne travaillais pas avec acharnement aujourd’hui, nous ne serions pas aussi bien placés au classement», se projette-t-il.

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  1. B.