52 ans des exécutions du 25 janvier 1971 sous Sekou Touré

Afriquinfos Editeur
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Conakry (© 2023 Afriquinfos)- Alors qu’en Guinée, l’actualité est dominée par le procès des évènements du 28 septembre 2009, l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) continue de se battre afin que les tueries du 25 janvier 1971 ne soient pas passées aux oubliettes et que justice soit faite. 52 ans après, les proches des victimes réclament la réhabilitation judiciaire de leurs défunts parents.

Une cérémonie de lecture de Coran au domicile de Diallo Telly, une des victimes du régime du PDG-RDA, a marqué le mercredi 25 janvier dernier, la commémoration du 52ème anniversaire des pendaisons et fusillades sous le régime de Sékou Touré.

C’était l’occasion pour les membres de l’Association des Victimes du Camp Boiro d’interpeller le gouvernement de transition dirigé par le Colonel Mamady Doumbouya: «Nous avons demandé un certain nombre d’actions qui devraient se réaliser, principalement la réhabilitation judiciaire des victimes, qui est éminemment importante du fait que ces victimes n’ont eu aucune justice. Elles n’ont pas pu se défendre, elles ont été exécutées sans aucune justice et sans le respect de la Constitution en Guinée à l’époque. Comme ce qui est en train de se faire pour le 28 septembre 2009, nous demandons à ce que nos victimes soient réhabilitées et ça, c’est l’une des principales recommandations qui est dans le rapport que nous avons remis aux autorités.

Et nous demandons aux autorités tout simplement que les recommandations contenues dans ce rapport soient appliquées, que le comité national des assises, qui s’est tenu, ne soit pas juste pour la forme mais que les actions et les recommandations soient respectées afin qu’on permette à la Guinée et aux guinéens de pouvoir se réconcilier», a déclaré le Secrétaire général de l’AVCB, Abdoulaye Conté.

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En 1971, au moins 70 personnes, dont des ministres, des ambassadeurs, des magistrats, des hommes d’affaires, des industriels, des officiers de l’armée ont été fusillées au camp Boiro, ainsi qu’à Kindia (130 km à l’est de Conakry) et à Kankan (600 km à l’est de la capitale), selon les familles des victimes. Les associations de défense des droits de l’Homme estime à 50.000, les personnes exécutées sommairement sous le régime d’Ahmed Sekou Touré.

S. B.