Poutine confirme la présence de Wagner au Mali mais la déconnecte de Moscou

Afriquinfos Editeur
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Moscou (© 2022 Afriquinfos)- Alors que depuis des mois, les autorités maliennes refusent de confirmer la présence de mercenaires russes du groupe Wagner sur leur territoire, c’est un de leurs alliés et pas des moindres qui l’a fait à leur place. Le président russe Vladimir Poutine en voulant démentir les accointances du Kremlin avec lesdits paramilitaires, a ainsi confirmé qu’ils opèrent bien au Mali, mais n’ont aucun lien avec la Fédération russe.

Lundi, Vladimir Poutine a mis les pied dans le plat. Alors que ses alliés maliens démentent depuis des mois la présence de paramilitaires russes sur leur sol, le président Poutine a dit tout autre chose. Alors qu’il recevait le président français Emmanuel Macron, il a notamment déclaré: «En premier lieu, en ce qui concerne le Mali, le président Macron m’a plusieurs fois posé cette question. Nous en avons discuté. Il connait parfaitement notre position et que la Fédération n’a rien à voir avec les entreprises privées qui opèrent au Mali», a-t-il indiqué. Et d’ajouter: «Autant que nous sachons, il n’y a pas eu de remarque sur les opérations d’une telle société. Je voudrais souligner encore une fois lors de cette conférence de presse que l’Etat russe n’a rien à voir avec cela».

Poutine a, en outre, affirmé qu’ «il y a des intérêts commerciaux de nos entreprises qui se mettent d’accord avec le Gouvernement malien, nous allons voir ce problème de près».

Cette sortie du numéro 1 russe bat en brèche les nombreux démentis des autorités maliennes de la Transition. Ces dernières affirment que les combattants russes qui soutiennent les forces maliennes ne sont pas des mercenaires mais des soldats, présents au Mali sur la seule base d’une coopération d’État à État avec la Russie. Malgré les sorties des pays Européens, de la CEDEAO et du patron de l’AFRICOM qui affirment que la Société Wagner est bien présente dans le pays, Bamako « soutient que ce sont rumeurs visant à déstabiliser le Mali ».

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Boniface T.