Umaro S. Embaló, second Président de la CEDEAO à visiter la Guinée sous sanctions régionales 

Afriquinfos Editeur
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Conakry (© 2021 Afriquinfos) On l’aurait vu dans les rues de Conakry festoyer avec les putschistes au lendemain du coup d’Etat du 5 septembre qu’on n’en aurait pas été étonné. Les relations entre Umaro Sissoco Embalo et le président déchu Alpha Condé étaient exécrables et ils ne s’en cachaient pas. Après son homologue sierra-léonais, le Président bissau-guinéen a été ce mercredi 20 octobre, le deuxième dirigeant de l’espace CEDEAO a effectué une visite officielle à Conakry malgré les sanctions de l’organisation régionale.  

C’est avec tous les honneurs que les dirigeants de la transition ont reçu le mercredi 20 octobre, Umaro Sissoco Embalo. En l’accueillant au pied de l’avion à l’aéroport de Conakry, le Col Mamady Doumbouya savait qu’il recevait un «ami de la Guinée».

Le président bissau-guinéen n’a jamais caché son inimité pour l’ex président guinéen Alpha Condé. L’intervention jugée partiale de ce dernier en tant que médiateur de la crise bissau-guinéenne et ses velléités de 3ème mandat, ont été vertement critiquées par Umaro Sissoco Embalo. L’homme fort de Bissau l’a d’ailleurs rappelé à son arrivée ce mercredi à Conakry. «Alpha Condé et moi, nous ne nous aimions pas», a-t-il déclaré.

Le dirigeant n’en condamne pas moins le coup d’Etat du 5 septembre et dit comprendre les sanctions de la CEDEAO. Mais ces dernières ne devraient pas empêcher les relations bilatérales entre les pays membres et la Guinée. D’où l’objet de sa visite dans une logique de rapprochement et coopération entre les deux pays voisins.

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Umaro Sissoco Embalo souhaite également que des élections soient organisées dans la limite fixée par la CEDEAO. Le 16 septembre dernier, au terme d’un Sommet extraordinaire tenu à Accra, le communiqué final qui en est sorti exigeait «la tenue, dans un délai de six mois, d’élections présidentielle et législatives pour la restauration de l’ordre constitutionnel en République de Guinée», et a interdit aux membres de la junte d’être candidats. Selon ce calendrier, les scrutins devraient se tenir début mars 2022.

Boniface T.