Élections à la FIF: La FIFA brandit à nouveau sa non-ingérence dans le processus électoral

Afriquinfos Editeur
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Abidjan (© 2021 Afriquinfos)-  A Abidjan dans le cadre du lancement du Championnat panafricain interscolaire, le Président de la FIFA, Gianni Infantino s’est prononcé sur le processus électoral à la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), après avoir rencontré les autorités sportives et le Chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara. Accusée d’ingérence, la FIFA s’en défend et prône l’unité dans le football ivoirien.    

Le Comité de normalisation du football ivoirien mis place en janvier 2020 et ce jusqu’au 31 décembre prochain, peut compter sur la FIFA pour régler la crise qui prévaut à la FIF. C’est ce qui ressort des déclarations de Gianni Infantino, en visite en Côte d’Ivoire : «Nous avons besoin que le football ivoirien monte très haut (…) C’est le message que nous avons apporté au ministre (ivoirien) des Sports (Paulin Danho), puis au président de la République (Alassane Ouattara)», s’est voulu neutre le Président de la FIFA.

«La FIFA et la CAF, avec le Gouvernement ivoirien, ainsi que tous les acteurs de ce merveilleux pays, nous allons nous engager pour unifier le football ivoirien», a encore expliqué le patron de la Fifa qui avait à ses côtés le président de la CAF, Patrice Motsepe.

La FIFA qui avait justifié la mise sous tutelle de la FIF par le fait que «les instances dirigeantes du football ivoirien ne sont pas parvenues à organiser une procédure électorale conforme aux exigences statutaires et réglementaires applicables à toutes les associations membres de la FIFA», entend œuvrer à ce que les élections de la discorde soient menées jusqu’au bout.

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Mais si la FIFA se défend de s’ingérer dans le processus électoral, les récentes déclarations de Gianni Infantino notamment sur sa volonté de parvenir à un consensus entre les acteurs locaux, ne sont pas bien perçues dans les milieux du football ivoirien.

La présence à ses côtés lors de cette visite de l’un des candidats, Didier Drogba, n’a pas été non plus, du goût de tout le monde. Pour ces observateurs du sport roi ivoirien, il ne fait aucun doute que le patron de la FIFA, à l’instar de ce qui s’est passé à la CAF et a conduit à l’élection de Motsepe, cherche à contraindre les autres candidats au consensus autour de l’ancien capitaine des Eléphants.

Au regard de cette situation, on se demande où se situe la limite entre ce qui peut être considéré comme une intervention de la FIFA pour résoudre une crise dans l’une de ses associations membres et son ingérence dans son processus électoral.

S.B.