Verisk Maplecroft base son étude sur la prévalence de la corruption et l’efficacité des programmes gouvernementaux de lutte contre ce fléau. C’est la République démocratique du Congo qui arrive en tête de liste de ce fléau.
Ce pays très riche en ressources naturelles, est talonné par la Somalie, pays instable et sans réel gouvernement depuis au moins deux décennies. La République Centrafricaine qui est plongée dans une crise politique sans précédent depuis quelques années arrive en troisième position. Le Soudan dont le président est recherché par la CPI pour divers crimes occupe la quatrième place et la Guinée Equatoriale dirigée d’une main de fer par Obiang Nguema vient boucler le cercle du top 5.
Les pays du moyen orient comme l’Irak ou la Syrie dominent la liste des pays où le trafic d’influence est resté un coup majeur dans l’environnement des affaires en raison de conflits et de la quasi inexistence de l’Etat de droit. Le Botswana classé 154ème dans le Corruption Risk Index 2015 est le pays le moins corrompu du continent.
Selon le rapport, la forte propagation de la corruption en Afrique subsaharienne relève du niveau élevé de la pauvreté dans cette région et du manque d’institutions de lutte contre ce fléau.
«Des facteurs tels que le faible état de droit et un manque de capacité institutionnelle entrave les efforts pour lutter contre les systèmes rigides de patronage tandis que l’exposition à des agents publics corrompus et une dépendance à l’égard des agents commissionnaires tiers sont plus élevées», explique l’analyste Slack Verisk Maplecroft, auteur de cette étude dans le rapport.
Par ailleurs, l’étude a listé certains pays, meilleurs producteurs d’énergie de la planète, notamment l’Irak, la Russie, le Venezuela et le Nigeria, comme présentant un risque extrême de corruption dans les prochaines années.
Larissa AGBENOU