Cameroun : reprise des négociations sur les droits sociaux des ex-employés de la Cameroon Tea Estate

Afriquinfos Editeur
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« Les parties ont convenu de rétablir les conditions de sérénité et de travail afin de trouver des solutions définitives, au bout d'un délai maximum de 9 mois qu'elles se sont données et pendant lequel, un Comité ad hoc mis en place va travailler à compter du lundi 12 mars », a indiqué à la presse le Mintss, M. Grégoire Owona.

Ce comité comprend des représentants des ex-employés, des représentants de la Cte et de la Cdc, des administrations du Travail et des Finances, des représentants des syndicats et quelques autorités administratives et politiques de Buea, chef lieu de la Région du Sud-Ouest, qui abrite le siège des plantations de thé.

Pour créer les conditions de dialogue constructif avec le gouvernement, le ministre a demandé aux ex-employés de la CTE de libérer les locaux de la délégation régionale du Travail du Sud- Ouest qu'ils assiègent depuis cinq mois.

En 2006, les grévistes n'avaient perçu qu'une partie de leurs droits sociaux, à la suite de mouvements d'humeur similaires qui avaient duré 6 mois environ. « Ils nous avaient payé une première tranche après la tripartite de Yaoundé, promettant de régler le reste plus tard. Depuis lors, nous avons attendu en vain », a explique à Xinhua, l'un des porte-parole du personnel M. Bate Atem,

« Nous allons bloquer les entrées de la délégation régionales du Travail et nous ne partirons que si le Comité ah hoc avance dans la résolution du problème », a-t-il indiqué.

L'affaire a été portée au tribunal par les ex-employés de CTE. Ce qui laisse présager que la tentative du gouvernement de désamorcer la bombe a peu de chances de réussir.

Déterminés à poursuivre jusqu'à ce que leur soient payés leurs droits, les manifestants ont entrepris de dénoncer ce qu'ils qualifient de « silence complice du gouvernement et de l'Etat ».

700 ex-employés de CTE réclament depuis 7 ans le paiement de leurs droits de travail, suite à la privatisation en 2004 de l'entreprise de la filière thé de la Cameroon Development Corporation (CDC).