Dans une déclaration rapportée lundi par la presse locale, le chef de l'Etat rwandais a affirmé que l'exécution du programme de renforcement du secteur énergétique était trop lente. "Depuis plusieurs années, le Rwanda était toujours en train de se battre pour régler la question, mais il y a un besoin pressant en ce qui concerne le "changement de mentalité" de la part de certains membres du gouvernement [rwandais] qui ont besoin de laisser la théorie pour la pratique", a ajouté M. Kagame qui s'exprimait à l'ouverture d'une retraite annuelle regroupant les hauts responsables administratifs du pays.
De ce fait, depuis plusieurs années, le niveau de prise en charge de cette question énergétique par le gouvernement reste insuffisant pour répondre aux besoins du pays", a reconnu M. Kagame.
On rappelle que la grande majorité des centrales énergétiques existantes au Rwanda sont de type hydroélectrique et thermique et utilisent le diesel ou l'essence, alors que seule une proporition estimée à 14 pourcent dans l'ensemble de la population de ce petit pays d'Afrique centrale a accès à l'électricité, indique-t-on de source officielle rwandaise.
En juin 2011, la Chambre des députés du Rwanda a adopté à l'unanimité une autre loi sur l'exploitation de l'énergie nucléaire dans la perspective de stimuler le développement socio- économique du pays confronté à la pénurie électrique depuis plus d'une décennie.
Le bois de chauffage reste la principale source d'énergie dans le pays, notamment dans le milieu rural, avec environ 93 pourcent de la population de ce pays qui dépend en grande partie de cette ressource.
Paradoxalement, les statistiques officielles montrent qu'au moins 80 pourcent de l'électricité générée au Rwanda, principalement par les barrages hydro-électriques, sont distribués notamment dans la ville de Kigali et ses environs où vivent seulement 5 pourcent de la population.