Lors du précédent conseil des ministres hebdomadaire, une réunion organisée chaque mercredi et présidée par le président Paul Kagame, les ministres ont voté à l'unanimité en faveur de la promulgation d'une loi qui permette légalement l'utilisation d'organes de donneurs décédés vers un patient ayant besoin d' organes.
Jonathan Nkuriye, porte-parole du premier hôpital de référence du Rwanda, le "King Faisal Hospital", a déclaré jeudi à Xinhua que "c'est une décision historique du cabinet rwandais, qui facilitera les transplantations chirurgicales au Rwanda et sera bénéfique pour de nombreux Rwandais".
"Elle était attendue depuis longtemps, car il était coûteux pour les patients rwandais d'obtenir des transplantations d' organes ou de tissus, et encore plus s'ils devaient pour cela sortir du Rwanda", a-t-il dit.
"Tant qu'il y a une autorisation écrite et certifiée d'un donneur volontaire, les patients bénéficiaires pourront recevoir les organes prescrits sans frais supplémentaires", a ajouté M. Nkuriye.
Un autre pratiquant médical local, Karim Rutamu, a déclaré lors d'une interview par téléphone à Xinhua que "les organes peuvent aussi être utilisés pour la recherche médicale dans le but de produire des résultats thérapeutiques favorables, ainsi que pour l' exportation vers des pays dont les hôpitaux ont besoin de ces organes".
Le processus d'extraction des organes des restes d'un défunt souhaitant faire don de ses organes et la régulation sur le stockage sont attribués au coût exacerbé de la chirurgie transplantatoire.
Le ministre rwandaise de la Santé, Agnès Binagwaho, a déclaré lors d'une conférence de presse, que "le Rwanda est très fier des réalisations remarquables atteintes à ce jour dans le secteur de la santé".
Elle a souligné que "les objectifs du secteur de la santé pour 2011 ont été largement atteints, pour la plupart grâce à l'engagement total des travailleurs de la santé de tous les niveaux".
Mme Binagwaho a salué la volonté politique du Rwanda et le rôle du président Paul Kagame dans la lutte contre la malnutrition des enfants rwandais en lançant le programme "Une vache par famille".
"L'approbation de la chirurgie transplantatoire par le cabinet rwandais est encore une autre réalisation qui ne bénéficiera pas seulement aux destinataires rwandais des organes transplantés, mais également à la région et au monde en général", a ajouté la ministre.
