Malgré un contexte international marqué au plan international par un fléchissement de l'activité économique mondiale caractérisée par des crises budgétaires dans la zone euro et aux Etats-Unis, la reprise économique au Cameroun s'est poursuivie au troisième trimestre de l'exercice 2011, annonce le ministre Essimi Menye.
"La croissance est estimée à 4,1% contre un taux de 3,3% en 2010 du fait notamment de la bonne tenue des cours mondiaux des matières premières et d'une meilleure offre en énergie. Au plan budgétaire, les recettes internes ont dépassé les prévisions à fin septembre 2011 grâce notamment aux recettes pétrolières", explique- t-il.
Sur cette base, souligne-t-il, "au 30 septembre 2011, le cumul des recettes budgétaires y compris les financements extérieurs s'élèvent à 1805,7 milliards (de francs CFA, ndlr), dont 1668,6 milliards de recettes internes et 137,1 milliards des autres recettes. Elles sont en augmentation de 138,4 milliards (+8,3%) par rapport à l'exercice 2010 où elles étaient de 1667,3 milliards ".
Pour Essimi Menye, cette hausse ressort principalement au niveau des recettes internes qui croissent de 286,3 milliards de francs (+20,7%). Etablies à 1871,8 milliards, les dépenses sont en hausse de 169 milliards, soit un taux 9,9% par rapport à 2010.
Concernant les objectifs fixés à 1556,6 milliards, révèle-t-il en outre, les recettes internes sont en dépassement de 112 milliards. Les recettes pétrolières enregistrent une plus value de 131 milliards par rapport à une cible de 305 milliards, tandis que les recettes non pétrolières sont en retrait de 19 milliards sur un objectif de 1251,6 milliards.
Pour 2012, le gouvernement s'est fixé un objectif de croissance de 5,5%, porté par un budget dit programme de l'Etat de 2.800 milliards de francs (5,6%) avec en toile de fond un ambitieux programme économique, financier, culturel et social défendu par le Premier ministre, Philemon Yang, face aux députés de l'Assemblée nationale lors de la session ordinaire de novembre.
Ce programme prévoit notamment la réalisation d'importants projets investissements dans des domaines prioritaires comme les infrastructures, tels le port en eau profonde de Kribi (Sud), les barrages hydroélectriques de Lom Pangar (Sud) et de Memve'ele (Sud) , la mini-centrale hydroélectrique de Mekin (Sud), etc.
