Journée mondiale de lutte contre le sida/ le Burundi cherche à faire baisser le taux de prévalence à 2% d’ici 2015

Afriquinfos Editeur
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"Pour le moment, on est vraiment loin puisqu' on est presqu' à 35% de la transmission VIH à l' enfant. On veut arriver au moins à 2% parce qu' on sait que ça sera difficile d' arriver à 0% en 2015", a-t-elle relevé.

Elle a expliqué ce pessimisme par le réalisme. En effet, dit-elle, eu égard à ce taux auquel on est aujourd' hui à seulement presque trois ans de la date butoir, il est difficile d' atteindre l' objectif fixé.

Au niveau de la coordination, Dr Laurence indique qu' on a établi des conventions avec une association dans chacune des 17 provinces administratives du pays.

Cette association sensibilise la population en vue d' améliorer le programme de la Prévention Mère Enfant au niveau de la communauté.

A ce même niveau de la coordination, on organise des réunions de 50 leaders religieux par an dans chaque province pour les sensibiliser sur cette question de PPTME et d' autres réunions avec les administratifs dans chaque province pour qu' ils aident à leur tour à sensibiliser leurs administrés.

Au niveau des associations, Dr Laurence a dit que l' on organise des séances de sensibilisation en faveur des couples pour qu' ils adhèrent au PPTME et qu' on a créé des groupes de parole dans chacune des 129 communes où l' on enseigne le VIH de façon générale tout en insistant particulièrement sur le PPTME, le planning familial et la santé de la reproduction.

On invite à peu près 40 personnes en deux séances dans chaque commune.

Toujours au niveau communautaire, on organise des rencontres trimestrielles des pairs éducateurs au niveau de chaque commune qui ont été formés sur le PPTME pour donner des informations en rapport avec ce programme et l' on procède à une évaluation trimestrielle au niveau de chaque province.

Malgré toutes ces activités, son pessimisme réside dans les coutumes et moeurs des Burundais comme par exemple les maris qui n' adhèrent pas facilement à ce programme à telle enseigne que les femmes n' osent même pas leur dire leurs états sérologiques (le cas inverse pouvant aussi arriver).

Ses autres inquiétudes sont liées aux ruptures des ARV qui parfois arrivent, au fait qu' on peut plus nourrir les femmes vulnérables enceintes ou allaitantes faute de moyens financiers qui ne viennent plus comme avant.

"Au niveau de la coordination, on souhaite que dans chaque centre de santé il y ait au moins un site PPTME", a conclu le Dr Munyana Laurence.