Mis à part le président de la conférence, M. Rafik Abdessalem, chef de la diplomatie tunisienne et M. Nabil El Arabi président de la Ligue arabe, de nombreux chefs de la diplomatie issus de plus de 60 pays arabes et occidentaux participent aux travaux de la conférence dont la secrétaire d'Etat américain Hillary Clinton, ses homologues français, turc, qatari, algérien, outre des représentants de pays comme le Brésil et l'Inde et des représentants d'organisations internationales.
Le président tunisien a proposé un plan intitulé "opération Abdelkader" qui prévoit le déploiement d'une force arabe de maintien de la paix pour imposer un cessez-le-feu en Syrie et assurer la protection des populations civiles.
Selon M. Marzouki, une solution politique "similaire à celle du Yémen" dans le cadre de la Ligue arabe pour la crise syrienne représente l'unique voie face à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Syrie afin de sauver les Syriens et éviter l'escalade des massacres contre les civils.
Dans ce cadre, M. Marzouki a proposé un refuge politique du président syrien Bachar Al-Assad en Russie en contre partie de sa mise à l'écart du pouvoir en Syrie.
Le président Marzouki a également appelé à une intervention arabe sous la "casquette" de la Ligue arabe à travers des forces arabes pour le maintien de la paix, "cette initiative doit être appuyée par des efforts diplomatiques intensifs à l'échelle internationale".
Trouver une résolution politique à la crise syrienne demeure la responsabilité de toutes les parties intervenantes, a insisté le président tunisien affirmant que "la conférence de Tunis devra chercher les outils capables de sortir en aide à quelques 23 millions de Syriens sans pour autant faire de la Syrie un pion dans un jeu géostratégique dans le Moyen-Orient".
La position tunisienne à l'égard de la crise syrienne a été présentée par le président Moncef Marzouki qui a adressé un double message: le premier à l'administration syrienne de "quitter le pouvoir et laisser la voie à une transition démocratique et arrêter le bain de sang" et le deuxième à la Ligue arabe de trouver rapidement des solutions concrètes pour envoyer des aides humanitaires au peuple syrien.
Après les interventions des représentants de la Tunisie, du Qatar, de la Ligue Arabe et de la Turquie, les travaux de la conférence des "Amis de la Syrie" ont été poursuivis à huit clos avant d'annoncer plus tard lors d'une conférence de presse les travaux du débat entre les participants ainsi que la déclaration finale de cette conférence consacrée à la crise syrienne.