Outre l'endommagement de plusieurs cultures, ces dernières pluies torrentielles s'abattent, selon la presse locale, dans une région (Béja) qui a déjà connu d'importantes inondations l'automne dernier.
Le gouverneur de la région de Béja a assuré, dans une déclaration à la presse, que la hausse du niveau des eaux de l'Oued Medjerda (rivière de cette région) "ne représente aucun danger pour la région et toutes les précautions nécessaires pour l'évacuation des habitants, ainsi que toutes les mesures d'urgence sont prises".
Sur un autre plan, plusieurs axes routiers sont bloqués ce mercredi 22 février dans cette région en raison des pluies torrentielles qui s'abattent sur la région de Béja depuis mardi soir.
"Le niveau des eaux dépasse même les 50 cm" dans certaines localités de Béja. Actuellement, plusieurs zones rurales sont isolées, les cours ont été perturbés dans l'ensemble de la région et la population craint une détérioration de la situation si les averses ne s'arrêtent pas dans les prochaines heures", a rapporté la presse locale.
Les fortes quantités de pluies enregistrées dans des régions tunisiennes ont affecté les capacités d'absorption de certains barrages dont "près de 14 parmi un total de 34 ont atteint actuellement leur maximal", selon M. Hédi Belhaj, directeur général des barrages et des grands ouvrages hydrauliques en Tunisie.
Responsable au sein du ministère de l'Agriculture et membre de la commission de lutte contre les catastrophes, M. Belhaj a déclaré toutefois à la presse que "la situation actuelle des barrages est inquiétante mais non dangereuse et tous les barrages sont sous contrôle".
Selon lui, un seul barrage "présente des risques" à savoir celui de Joumine dans la région de Bizerte (extrême Nord de la Tunisie) "dans la mesure où les eaux qui seront évacuées de ce barrage se mélangeront avec celles du Oued Echiir" (une rivière de la région) et risqueront de se déverser sur une zone industrielle de la place.