Tunisie: améliorer sinon maintenir les taux d’employabilité

Afriquinfos Editeur
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La révolution du 14 janvier 2012 a permis "la libération des Tunisiens de leur peur d'autant plus qu'elle a mis un terme à la démission politique et sociale imposées par l'ancien régime de Ben Ali sur son peuple pendant un quart de siècle", a souligné samedi Abdelwahab Hani, président du parti centriste tunisien "Al Majd" (La Gloire) dans une interview à l'agence Xinhua.

Partant du haut de l'échelon politique jusqu'à le citoyen ordinaire passant par la société civile, les réactions des Tunisiens à l'occasion du premier anniversaire de leur révolution a été globalement positive malgré la divergence de points de vue des différentes composantes de paysage politique tunisien quant à l'avenir de la Tunisie.

Selon M. Al Hani, "la présence de familles entières sorties aujourd'hui dans la rue célébrer le premier anniversaire de la révolution prouve la reprise du patriotisme chez les Tunisiens qui participent de plus en plus aux affaires publiques".

En revanche, a-t-il indiqué, "l'actuelle étape impose des défis majeurs à relever comme la satisfaction des attentes de la révolution et ses principes à commencer par la dignité et les libertés des Tunisiens, la garantie d'un consensus national et éviter une éventuelle division politique, sociale ou régionale".

 Parmi les autres défis exprimés par les Tunisiens lors de la célébration de leur première année de la révolution figurent le plafond très élevé des demandes sociales qui étaient à l'origine de la révolution et portant sur la lutte contre le chômage, l'équilibre régional et le droit à un développement équitable.

Sur le plan économique, les nouveaux dirigeants tunisiens " doivent en urgence garantir les équilibres économiques du pays, améliorer sinon maintenir les taux actuels d'employabilité et d'investissement".

L'état des lieux économique actuel de la Tunisie dévoile que " le budget d'Etat préparé par le gouvernement sortant n'a pas laissé une grande marge de main d’œuvre pour le nouveau gouvernement élu  à travers une évolution presque négligeable de la masse alloué aux projets de développement", a confié à Xinhua le président du parti "Al Majd".

Parallèlement, a-t-il poursuivi, "il y aura une augmentation de 2% au niveau de la masse salariale sur le budget de l'Etat tunisien, ce qui exige d'élaborer dans les plus brefs délais un budget d'Etat complémentaire correctif d'ici fin mars 2012 et qui devrait entrer en vigueur pas avant juin 2012".

Selon M. Al Hani, "le budget d'Etat ne supporte pas uniquement des chiffres mais également des choix stratégiques de développement" qui devront eux aussi être rectifiés dans le sens d'améliorer et d'équilibrer le modèle économique tunisien "fondé sur une consultation de base qui prend comme départ des comités consultatifs implantées dans toutes les régions tunisiennes".