Tunisie : débat sur les priorités du nouveau gouvernement

Afriquinfos Editeur
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Désigné le 13 décembre 2011 par le président Moncef Marzouki, le Premier ministre Hamadi Jebali a présenté jeudi devant l'Assemblée son gouvernement qui comporte en total 30 ministres, 11 secrétaires d'Etat outre le poste du chef de gouvernement.

Depuis le démarrage de la séance plénière relative à l'adoption du nouveau gouvernement par une majorité absolue, le président de la Constituante Dr Mustapha Ben Jaafar a reçu 138 interventions issues des députés de l'opposition et de la coalition tripartite majoritaire.

Ces interventions se sont arrêtées en grande partie sur la déclaration et la composition du gouvernement énoncée jeudi par le Premier ministre Hamadi Jebali.

Bien qu'ils ont salué la réduction du nombre des ministres du gouvernement de Jebali initialement fixé à 51 ministres, plusieurs députés ont souligné que "la déclaration du gouvernement a manqué de statistiques concrets reflétant les défis urgents de la Tunisie notamment concernant la création d'emploi, l'investissement étranger, la croissance économique et la situation économique.

Certains députés ont évoqué également l'absence des régions intérieures dans la déclaration citant des régions comme Sidi Bouzid où "le chômage touche un taux de 80%" et des régions du Centre du pays dont "50% de la population ont quitté leur villes vers les régions côtières afin d'améliorer leurs mode de vie".

Malgré les insuffisances détectés et exprimées lors de cette séance plénière, les députés ont affiché une certaine confiance en la capacité du nouveau gouvernement à gérer les affaires de l'Etat tout en l'appelant à se concentrer sur des dossiers "urgents" à savoir la décentralisation du pouvoir, l'élaboration raide du budget d'Etat, la création d'emploi, la répartition égale des richesses, l'établissement d'un équilibre régional et le rétablissement de l'économie tout en incitant aux investissements tunisiens et étrangers.