Le Maroc a renforcé son attractivité vis-à-vis des investisseurs étrangers en 2011

Afriquinfos Editeur
5 Min de Lecture

Le Royaume s'est engagé à améliorer son attractivité pour les investisseurs et a placé l'attraction des capitaux étrangers au cœur de sa stratégie économique. Cette démarche vise à faire des investisseurs étrangers de véritables partenaires privilégiés pour le développement du pays. Pour y parvenir, le Maroc a entrepris de mettre en place toute une série de réformes visant à favoriser son ouverture sur le marché international. Une main d'œuvre bon marché, un cours de change stable et un taux d'inflation maîtrisé.

Le Maroc a également réalisé, ces dernières années, une croissance économique d'une moyenne de 5% du PIB, à la faveur de la préservation des équilibres macroéconomiques, de la limitation de son déficit, la réduction de sa dette extérieure et des mesures d'encouragement du secteur privé. Autant d'atouts pour appâter les entreprises pour qu'elles injectent leur argent sur le sol marocain.

L'agroalimentaire, l'aéronautique, l'automobile, l'offshoring, l'électronique, l'industrie, l'énergie, le transport urbain, les infrastructures de transport, les télécommunications, l'immobilier, la distribution et le tourisme font partie des secteurs de prédilection des firmes étrangères.

Le Royaume a réalisé une hausse de 8% des investissements étrangers enregistrée en 2010 qui lui a permis d'améliorer son classement sur l'indice FDI-Intelligence, en grimpant de la 3ème position en 2009/10 pour se positionner en tête des pays africains, évinçant l'Afrique du Sud, qui occupait la 1ère position une année auparavant. Le flux des investissements dans la région requiert la mise en place d'un centre financier capable de servir les gouvernements de la région et offrir une plate-forme pour les investisseurs en provenance des pays occidentaux et des pays émergeants (en particulier la Chine et l'Inde) pour appuyer leurs activités en Afrique.

Casablanca Finance City (CFC), dont le lancement officiel est prévu en 2012, représente un projet ambitieux visant à faire de la capitale économique du Maroc un hub régional de la finance en Afrique du nord et de l'ouest. La place casablancaise offre plusieurs avantages en matière fiscale en faveur des sociétés exportatrices de services financiers.

L'initiative renforce également le rôle du Maroc en tant que destination de choix pour les investissements étrangers. Aussi, la stratégie marocaine pour le développement et la promotion des exportations "Maroc Export Plus" a enregistré des résultats positifs depuis son lancement en 2009.

Cette stratégie a pour objectif de doubler la valeur des exportations à l'horizon 2015, et la tripler à l'horizon 2018, à travers notamment le développement de l'offre exportable par le déploiement des stratégies sectorielles, le ciblage des secteurs et des produits à promouvoir à l'international et des marchés, pour consolider la position du Maroc sur ses marchés traditionnels (Europe) et une diversification vers de nouveaux marchés à fort potentiel (Afrique et Amérique).

Outre le secteur financier, le tourisme s'est imposé, au cours de l'année 2011. Bénéficiant d'un report de la demande pour la Tunisie et l'Egypte, en raison des événements politiques dans ces pays, le Maroc avait enregistré une hausse de 10% des arrivées de touristes aux postes frontières entre janvier et avril, selon les derniers chiffres de l'Observatoire du tourisme au Maroc.

D'après les dernières statistiques du ministère du Tourisme, le volume des arrivées de touristes aux postes frontières a atteint 5,8 millions à fin juillet 2011, affichant ainsi une hausse de 3,4% par rapport à la même période de 2010.

De même, le secteur de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et de la transformation contribue à hauteur de 19% au produit intérieur brut (PIB) et génère de nombreux emplois à l'échelle nationale, près de 42% de la population active travaille dans le secteur agricole et dans les zones rurales, ce taux atteint jusqu'à 80%.

Le Maroc s'est employé à redynamiser le secteur agricole à travers un programme de modernisation mené dans le cadre du Plan Maroc vert. Lancé en 2008, le plan vise à accroître grandement la production agricole ainsi qu'à renforcer les retombées socio-économiques du secteur, notamment en matière de réduction de la pauvreté, d'emploi et de contribution au PIB.