Maroc: le PJD entame des discussions sur la répartition des postes ministériels

Afriquinfos Editeur
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Désormais, trois partis politiques constitueront, aux côtés PJD, la majorité gouvernementale au Maroc. Il s’agit du Parti de l'Istiqlal (PI), du Mouvement populaire (MP) et du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Leurs instances supérieures ont approuvé, à l’unanimité, le principe de participer au prochain gouvernement qui sera formé par le chef de gouvernement désigné, également secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane.

Ce dernier a souligné que son équipe gouvernementale accordera la priorité à cinq secteurs au cœur des préoccupations des citoyens."Nous avons analysé la situation au Maroc et nous avons constaté que les problèmes que connaît le Royaume sont essentiellement liés à cinq secteurs, à savoir la justice, l'enseignement, l'emploi, le logement et la santé", a précisé M. Benkirane.
 

Parmi les priorités de l'action du prochain cabinet figurent l'amélioration des conditions de vie des citoyens, notamment ceux vivant dans la précarité, a ajouté M. Benkirane qui dispose d’une majorité confortable.
 

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En plus d'une satisfaction personnelle, celle d'avoir éclaté la koutla (avec la récupération de l'Istiqlal et du PPS) et du G8, avec le recrutement du MP. Les islamistes modérés qui ont obtenu 107 sièges sur 395 sièges de la Chambre des représentants (1ère chambre du parlement marocain), formeront un gouvernement de coalition avec le Parti de l'Istiqlal (60 sièges), le Mouvement populaire (32 sièges) et le Parti du progrès et du socialisme (18 sièges).
 

A noter que le PPS et le PI formaient avec l’Union socialiste des forces populaires (USFP) la koutla démocratique qui venait de renouveler son pacte à l' occasion des dernières élections anticipées.
 

Toutefois, l’USFP ne participe pas au gouvernement et choisit l’opposition. La décision adoptée également à l'unanimité par le conseil national du parti après de longues tractations, serait une nécessité politique en faveur de l’avancée démocratique du royaume, explique le parti de la rose dans un communiqué.
 

L' USFP (39 sièges) renoue ainsi avec l' opposition après 13 ans au gouvernement. Il sera rejoint dans l’opposition par le Rassemblement national des indépendants de l' ex-ministre des Finances, Salaheddine Mezouar, (52 sièges) et le Parti Authenticité et Modernité (47 sièges), ainsi que le Parti travailliste (4 sièges).
 

Pour le secrétaire général du MP, Mohand Laenser, la participation de son parti au prochain Exécutif, a été motivée par "les nouvelles perspectives tracées par la nouvelle Constitution et la montée en puissance de forces politiques à même de contribuer à la clarification et à la rationalisation du paysage politique".
 

De son côté, le SG du PPS, Nabil Benabdallah, a affirmé que la décision de participer au gouvernement présidé par un islamiste modéré procède de la conviction profonde du PPS de toujours faire prévaloir les intérêts de nation sur ceux du parti.
 

Si l' on croit le journal arabophone "Al Massae" qui cite des sources présentes lors des consultations pour la formation du gouvernement, la constitution de la prochaine équipe gouvernementale se fera sur la base des résultats obtenus par les partis lors du scrutin, en affectant au premier parti deux fois plus de ministres et secrétaires d'Etat que le second, qui en aura à son tour deux fois plus que le troisième et ainsi de suite.
 

Ainsi, selon cette méthode, et dans le scénario prévu pour 32 ministres, le PJD aura 16 portefeuilles, l'Istiqlal 8, le MP 4 et le PPS 2.