Le Maroc améliore son positionnement dans l’indice de perception de la corruption

Afriquinfos Editeur
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Le classement publié jeudi accorde au Maroc une note de 3.4 sur une échelle de 10. Malgré cette amélioration, le Royaume arrive loin derrière plusieurs pays arabes, comme les Emirats Arabes Unis (28ème), le Qatar (22ème), la Jordanie (56ème), ou encore l’Arabie Saoudite (57ème) et la Tunisie (73ème).

Toutefois le Maroc devance l'Algérie (112ème) et la Libye (168ème). Pour lutter efficacement contre la corruption qui touche encore plusieurs secteurs d'activités et institutions publiques, la nouvelle Constitution adoptée depuis le 1er juillet dernier intègre des principes forts en matière de moralisation de la vie publique et d'Etat de droit économique, avec la consécration des principes fondamentaux de l'économie sociale du marché et de l'Etat de droit économique, et l'introduction de mesures fortes pour la transparence et la lutte contre la corruption notamment la sanction de toutes les formes de délinquance en matière de gestion des fonds et marchés publics et le trafic d'influence et de privilèges.

Il faut noter que depuis la ratification en 2007 de la Convention des Nations Unies contre la Corruption, le Maroc a enregistré des progrès notoires en matière de lutte contre ce fléau, aussi bien sur le plan législatif que réglementaire et institutionnel.

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En vue d'éradiquer ce phénomène, le Parlement marocain avait approuvé, en mars 2007, une loi sur le blanchiment d'argent, qui permet de s'attaquer aux réseaux criminels et terroristes, et aux trafiquants de drogue.

 Dans ce contexte, et conformément à cette loi, une unité gouvernementale centrale chargée du traitement des renseignements financiers a été établie. Le Maroc a aussi procédé à la mise en place d'une Commission interministérielle présidée par le chef du gouvernement marocain et dont les travaux sont coordonnés pas le ministre marocain de la modernisation des secteurs publics.

 Cette Commission est chargée d'assurer le suivi de l'application du plan d'action du gouvernement en matière de moralisation de la vie publique et de lutte contre la corruption. La protection des témoins constitue l'une des principales recommandations contenues dans le rapport de l'Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC) publié en 2009.

 Il s'agit du projet de loi portant sur la protection juridique aux victimes, témoins, experts et aux dénonciateurs de la corruption. Ce projet de loi, qui vient d’être adopté par le Maroc, vise à encourager les citoyens à s'acquitter de leur devoir dans la moralisation de la vie publique à travers la dénonciation des crimes de corruption et le témoignage devant la justice en toute liberté et impartialité et à garantir leur protection contre toute menace à même de les acculer à renoncer à l'accomplissement de ce devoir.

Cette nouvelle loi est de nature à contribuer à la consécration de la confiance et de la quiétude au sein de la société, de renforcer la contribution des citoyens, en particulier, et de la société, en général, aux efforts de lutte contre ce fléau.

Aussi, le Maroc, outre la ratification des instruments internationaux, s'est investi dans le renforcement de son cadre juridique grâce à la promulgation d'une loi sur la lutte contre le blanchiment d'argent, loi qui répond aux exigences des instruments internationaux en la matière.

  Dans ce sens, le Maroc a procédé au renforcement des capacités institutionnelles marocaines par la mise en place d'une Unité de Traitement du Renseignement Financier (UTRF) opérationnelle et conforme aux standards internationaux.

 Cette Unité est chargée de recueillir, traiter et diffuser les renseignements financiers et assurer la coordination des moyens d'action des services d'enquête et d'investigation des administrations, établissements publics et autres personnes morales de droit public.