Le patronat tunisien a appelé les syndicats, les divers acteurs politiques et les composantes de la société civile en Tunisie à mener des campagnes de sensibilisation pour convaincre les citoyens d'arrêter les sit-in autour des entreprises économiques et de mettre fin aux grèves.
Mme Wided Bouchamaoui, présidente de la Centrale patronale, a indiqué dans une déclaration à la presse, que les entreprises attaquées opèrent dans des activités sensibles telles que l'énergie, les mines, le textile-habillement, les industries pharmaceutiques et l'alimentaire.
Elle a précisé que ces entreprises se trouvent aujourd'hui "tiraillées" entre les grèves des employés qui revendiquent l'augmentation des salaires et les sit-in des chômeurs qui s'attachent à leurs droits d'y être recrutés. Les protestataires ont coupé les routes menant aux entreprises et interdit l'accès des employés à leurs sociétés.
"La situation d'instabilité sociale et sécuritaire en Tunisie a été à l'origine de la réticence d'un nombre d'investisseurs à investir en Tunisie et leur orientation vers d'autres pays", a signalé la responsable du patronat tunisien, ajoutant que l'invisibilité concernant la situation politique en Tunisie inquiète les investisseurs tunisiens et étrangers.
Mme Bouchamaoui a appelé, à cet effet, l'Assemblée constituante tunisienne à accélérer le processus de formation du nouveau gouvernement et l'adoption du budget de l'Etat et la loi des finances pour l'année 2012, afin "de rétablir la confiance et de rassurer les opérateurs économiques tunisiens et étrangers".
L'économie tunisienne a besoin d'une "trêve sociale" d'au moins une année pour "surmonter les séquelles et réparer les dégâts de l'après révolution", a-t-elle constaté.