Explosions au Liban: Le Mozambique nie avoir affrété à Beyrouth un navire de nitrate d’ammonium

Afriquinfos Editeur
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Maputo (@Afriquinfos 2020)- Le Mozambique n’a rien à voir avec le nitrate d’ammonium à l’origine de la terrible explosion survenue dans capitale libanaise et qui a fait au moins 158 morts et plus de 6.000 blessés selon un dernier bilan. Le port de Beira ayant été cité comme la destination finale de la cargaison de nitrate d’ammonium qui s’est finalement retrouvée bloquée au port de Beyrouth, les autorités portuaires mozambicaines déclinent tout lien avec le composant hautement explosif.

Le Mozambique ne veut être ni de près ni de loin, associé au drame survenu au Liban. En effet, alors que les premiers résultats des enquêtes menées pour déterminer les circonstances de l’explosion sont dévoilés, il en ressort selon des sources libanaises que la cargaison de nitrate d’ammonium bloquée dans le port de Beyrouth, avait pour destination finale, le Mozambique. 2.750 tonnes du puissant engrais explosif interceptées en 2013 par la douane libanaise suite à l’arraisonnement pour des problèmes techniques du Rhosus, qui le transportait.

Il n’en est rien, assure-t-on du côté de Maputo. Le Port de Beira dans un communiqué réfute tout lien avec la cargaison. «Les autorités portuaires de Beira n’étaient pas informées de l’arrivée du Rhosus. L’arrivée d’un navire dans ce port est annoncée de 7 à 15 jours à l’avance», écrivent-ils. Mais un haut responsable du port, qui a demandé à rester anonyme, a indiqué que «bien que la destination du navire était Beira, la destination finale de la cargaison n’était pas le Mozambique mais le Zimbabwe ou la Zambie parce que le nitrate d’ammonium sert à fabriquer des explosifs pour l’industrie minière. Et apparemment ce type de nitrate d’ammonium n’était pas celui utilisé dans l’agriculture (comme engrais) mais dans l’industrie minière», a-t-il poursuivi.

En attendant que l’origine ou la destination de la cargaison de nitrate d’ammonium soit élucidée, au Liban, on tape du poing sur la table. Seize fonctionnaires du port de Beyrouth et des autorités douanières ont été placés en détention. Il s’agit de responsables portuaires et de certains chefs de chantiers qui avaient effectué des travaux dans le hangar numéro 12, celui qui a explosé. Une enquête internationale a été ouverte.

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S. B.