La nation la plus industrialisée d’Afrique entrevoit de lancer sa monnaie électronique 

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

Pretoria (© 2021 Afriquinfos)- La fièvre de la monnaie virtuelle s’emparerait-elle de l’Afrique? Après le Nigeria, pays le plus peuplé du continent, qui a lancé son «e-naira», au tour de l’Afrique du Sud, nation la plus industrialisée du continent noir, d’annoncer des études de faisabilité pour un lancement d’ici deux ans de sa propre monnaie numérique.

Le projet n’est qu’à l’étape de prototype mais fait déjà beaucoup parler. L’Afrique du Sud, pays le plus industrialisé du continent se lance dans la course à la monnaie numérique. La Banque Centrale de la Nation arc-en-ciel a confirmé l’information par le biais de son Gouverneur adjoint, Rashad Cassim : «Notre banque centrale, à l’image de beaucoup d’autres dans le monde, explore en ce moment les différentes utilisations possibles d’une monnaie numérique, pour plusieurs raisons: la première étant qu’il y a des problèmes avec l’utilisation d’argent liquide. Sa production représente un coût, qu’il est parfois difficile d’y accéder, sans compter la criminalité que cela induit, donc c’est difficile à gérer. En prenant cela en compte, la banque centrale étudie la création d’une version numérique. On continuerait aussi à produire de l’argent liquide, mais les deux formes pourraient coexister».

Les Sud-africains pourront commencer à utiliser une version virtuelle du Rand en 2023 selon les prévisions de la Banque Centrale locale. Cet engouement des pays pour la monnaie numérique n’est pas anodin. Il s’agit en effet de contrer l’utilisation des cryptomonnaies et ne pas être sur le bord de la touche face à l’explosion des paiements en ligne.

Les Banques centrales sur le continent multiplient les projets de monnaies virtuelles et espèrent ainsi garder la main sur leur utilisation. C’est le cas au Nigeria qui a déjà mis en service le e-naira. Le pays aux 200 millions d’habitants était en 2020, le troisième utilisateur de monnaies virtuelles au monde après les Etats-Unis et la Russie. D’autres pays africains devraient leur emboîter le pas.

- Advertisement -

Boniface T.