Seuls les 18% de ces entreprises formelles ne sont pas concernées par ces fraudes fiscales et donnent des chiffres réels dans leur déclaration. Toutefois, ce fonctionnaire a indiqué que l'évasion fiscale est à l'origine des blanchiments d’argent dans le pays.
Les infractions de change, les fraudes fiscales et celles au niveau des douanes, ainsi que le secteur des mines sont les dossiers compromettant de blanchiment d'argent, a indiqué le SAMIFIN.
La plupart de ces 82% de sociétés sont issues de secteur de l'exploitation minière, qui utilisent le paiement cash dans leur transaction et ne possèdent même pas de compte bancaire, alors que le dernier est l'un des moyens pour tracer l'origine de l'argent qu'elles utilisent.
Ce responsable a ajouté que les déclarations d'opérations suspectes (DOS) pouvant dissimuler des actes de blanchiment d' argent et provenant des entreprises en relations directes avec les banques, ont diminué de façon notable en 2011.
En effet, si elles étaient 93 en 2010, 67 seulement sont parvenues au SAMIFIN l'année dernière, soit un gap de 26 alors que le nombre de personnes subitement riches ne cesse d'augmenter ces derniers temps.
Notons que le SAMIFIN a été créée en 2008 en tant que cellule de renseignement financier pour la lutte contre la criminalité transnationale et l'assainissement du secteur financier et il est régi par la Loi 2004-020 du 19 août 2004 sur le blanchiment, le dépistage, la confiscation et la coopération internationale en matière de produits du crime.