La majorité de ces victimes sont issus du district d'Ifanadiana, dans le sud-est de la grande île où l'on a enregistré 47 morts, et 7 autres dans le district d'Ikongo (au sud-ouest). Ces données ont été recueillies dans les 100 communes parmi les 829 inscrites dans la trajectoire d’Irina.
Les districts de Vangaindrano et de Farafangana (des régions dans le sud-est), ont enregistré le plus de sinistrés avec, respectivement, 32.336 et 25.086.
En ce qui concerne les infrastructures, près de 7.160 cases d'habitation ont été inondées, 21 endommagées et 1 340 totalement détruites. 2 804 Ha de rizières ainsi que 2.550 champs de culture ont été touchées par cette tempête tropicale modérée. Notons qu’Irina est entrée sur terre le dimanche 26 février dernier vers 12 H 00, heure locale par la côte nord-est au niveau du district de Vohémar ; elle a traversé la zone nord de la grande île pour ressortir quelques heures plus tard par la côte ouest, vers Ambanja.
Irina était la deuxième perturbation cyclonique qui a laissé beaucoup de dégâts à Madagascar après le cyclone tropical Giovanna. Ce dernier est entré par la côte est du pays dans la nuit du lundi 13 février et sorti le lendemain dans l'après-midi par la côte sud- ouest. Il a fait un demi-tour dans le canal de Mozambique avant d'accoster la partie sud-est de la grande île pour ressortir dans l'océan Indien. Giovanna a fait plus de 30 morts et près de 260.000 sinistrés.
A Madagascar, la saison cyclonique débute à partir du mois de novembre jusqu'en mars de chaque année. Deux à trois cyclones touchent la grande île chaque année et laisse des dégâts importants. En février 2011, le cyclone Bingiza a fait au moins 34 morts, 11 disparus et 216.000 sinistrés tandis qu'en 2010, lors du passage de la tempête tropicale Hubert, au moins 83 personnes, 34 disparus et près de 187.000 sinistrés ont été enregistrés.
