"Seulement quelques employés qui ont peur de leur chefs hiérarchiques travaillent", a dit l'un des grévistes.
Le meneur de grève, Aina Marie Razafindrakoto, attaché de direction de la BCM, a dit qu'ils s'opposent à la décision du ministre des Finances et du Budget, Hery Rajaonarimampianina, de limoger le Gouverneur de la BCM, Frederic Rasamoely.
Aina Marie Razafindrakoto a indiqué qu'ils sont aussi contre la désignation de l'actuel Directeur Général, Guy Ratovondrahona, pour prendre le poste du gouverneur alors qu'un gouverneur est nommé en conseil des Ministres et sur proposition du Conseil d'Administration de la banque centrale.
La passation de pouvoir entre les Gouverneurs sortant et entrant a été prévue lundi mais l'ancien gouverneur a téléphoné les grévistes qu'il ne peut pas procéder à la passation tant que cela ne respecte pas les règles de l'art.
Le ministre des Finances et du Budget a expliqué que l'abrogation de la nomination de Fréderic Rasamoely en tant que Gouverneur a été déjà prise le 26 janvier 2011 au cours d'une réunion du conseil des ministres, ayant comme motif la fin de son mandat.
"J'appelle l'ancien Gouverneur à procéder à la passation. Il est assez sage pour ne pas tenir l'économie nationale en otage et de mettre en avant l'intérêt de la nation", a exprimé le ministre.
L'article 57 du statut de la banque centrale stipule qu'en cas d'absence ou d'empêchement du Gouverneur, il est remplacé par le Directeur Général.
Mardi matin, le Directeur Général Guy Ratovondrahona, a appelé les employés grévistes pour reprendre leur travail sinon il va procéder à la réquisition mais ces derniers ont tenu une réunion pour préparer la suite de leur grève.
Selon le journal Midi Madagasikara, 300 employés seront réquisitionnés ou renvoyés s'ils comptent continuer leur grève.
Pourtant, le meneur de grève, Aina Marie Razafindrakoto, a affirmé mardi que la grève continue pour défendre le statut de la banque centrale malgré la pression de tout genre.
Aina Marie Razafindrakoto a fait savoir que les réserves en devises de Madagascar qui sont placées sur les marchés financiers et dans des banques étrangères risquent d'être gelées par les partenaires à l'extérieure par ce que la signature de ce Directeur Général n'est pas reconnue à l'échelle internationale.
