Outre les 7000 pertes d'emplois depuis le début de la crise politique à Madagascar, les statistiques du SEBTP montrent que le chiffre d'affaires des entreprises membres du SEBTP a été de 200 milliards d'Ariary en 2011 contre 700ECO milliards d'Ariary en 2008 (un dollar vaut environ 2000 Ariary).
Le 60% des membres de ce syndicat composé d'une cinquantaine d'entreprises, se trouvent actuellement dans un état précaire, selon le vice président du SEBTP, Hary Andriantefihasina, cité par le journal l'Express de Madagascar.
En effet, l'abandon des bailleurs de fonds et la suspension des financements internationaux en faveur de Madagascar suite au changement brusque de pouvoir dans le pays, ont laissé des impacts négatifs aux entreprises BTP opérant dans la grande île.
Un autre membre du SEBTP, qui a requis son anonymat a également dévoilé que l'Etat malgache doit payer ses dettes en faveur des entreprises membres du SEBTP. Cette dette est estimée à environ 100 millions d'Ariary pour les deux derniers régimes successifs confondus.
La crise politique qui fait souffrir le monde des affaires à Madagascar a commencé en décembre 2008, suite à un bras de fer entre le président de l'époque Marc Ravalomanana et M. Rajoelina, qui était alors le maire d'Antananarivo. Les manifestations dirigées par M. Rajoelina ont entraîné la démission de M. Ravalomanana le 17 mars 2009. M. Rajoelina a pris le pouvoir le 21 mars 2009 en tant que président de la haute Autorité de la transition tandis que son prédécesseur s'est exilé en Afrique du Sud au lendemain de sa démission. Les deux camps codirigent actuellement les institution de la transition mais la cohabitation s'avère difficile pour sortir le pays de la crise.
