M. Bheenick a obtenu ce titre grâce à son combat incessant contre l'inflation et à sa politique de soutien à la croissance économique du pays, selon The Banker.
"Les trois dernières années n'ont guère été facile pour Rundheersing Bheenick, gouverneur de la Banque de Maurice. D'abord, il a dû faire face à une forte baisse de l'inflation en 2009 alors que l'industrie touristique de l'île et les exportations de sucre et de textile avaient ralenti, nuisant à l'économie. Ensuite, grâce à une reprise rapide après la fin de 2010, la pression inflationniste a de nouveau augmenté", écrit la revue internationale.
The Banker rappelle que Maurice est particulièrement vulnérable aux pressions inflationnistes exogènes, en raison de l'ouverture de l'économie de l'île de l'océan Indien sur l'extérieur et aussi au fait que les produits alimentaires et les pétroliers représentent environ 40 % de l'indice des prix à la consommation ( CPI).
Depuis sa nomination en février 2007, Rundheersing Bheenick " s'est avéré être un réformateur et un opérateur clairvoyant", estime la revue, en citant la création du comité de politique monétaire de la BoM, qui a réduit le taux d'intérêt directeur pour permettre à l'économie mauricienne de se relancer pendant la période de crise internationale.
The Banker écrit aussi que la BoM a eu à agir prudemment afin d' éviter une remontée trop rapide de l'in?ation en 2011. Le taux d’intérêt directeur a ainsi été relevé de 4,75 à 5,5 % au cours des neuf premiers mois de l'année.
La revue financière mentionne également le rôle joué par la BoM sous l'impulsion du gouverneur pour soutenir la croissance économique du pays. Manou Bheenick prévoyait un taux de croissance de 4% pour 2012 et la relance des crédits bancaires avec un taux de progression de 12% attendue pour 2011.
Un autre facteur signalé par la revue est la politique de la BoM pour maintenir une roupie stable.
