La diminution par rapport à la prévision initiale est due à la récession économique mondiale et à la non résolution de la crise politique nationale, selon le rapport officiel.
En effet, les appuis budgétaires de sources externes n'ont pas repris et plusieurs projets économiques sont toujours en suspens, malgré la continuité de certains projets d'ordre humanitaire.
De ces faits, le niveau des investissements publics est réduit à 3,0% et celui des investissements privés à 22,8%, qui constituent en total les 25,9% du Produit Intérieur brut (PIB) malgache.
En ce qui concerne l'inflation, elle a légèrement progressé à 10,1% en fin de période, contre 9,8% en 2010, d'après le rapport du ministère.
En termes sectoriels, le secteur primaire s'est légèrement amélioré par rapport à l'année 2010 malgré un taux de croissance négatif de -2,3%.
Dans la branche agriculture, la production rizicole a été en baisse en raison d'une condition climatique défavorable ainsi que d'une invasion d'animaux nuisibles tels les criquets. De plus, la domination des produits asiatiques sur le marché halieutique a défavorisé la branche élevage et pêche.
Le secteur secondaire s'est démarqué par une croissance en légère hausse de 2,7%. Cette croissance provient essentiellement de la branche des industries extractives, grâce notamment à un accroissement de la production d'ilménite de la société QMM (QIT Madagascar Minerals) à Ford-Dauphin, dans le sud du pays.
La branche agro-industrie a souffert d'une baisse de la production de sucre d'environ 10% par rapport à 2010. Ce qui a contribué à faire baisser la croissance de la branche à -10,3%. Néanmoins, certaines activités telles que l'industrie alimentaire et l'industrie du papier ont enregistré une légère reprise.
Quant au secteur tertiaire, il a affiché une croissance positive de 2,1% grâce à la reprise progressive des activités touristiques, reflétée dans les branches "transports de voyageurs", "transports de marchandises" et "Auxiliaires de transport". Toutefois, la branche "bâtiment et travaux publics" est restée stable à 2,6% suite à la réalisation des projets d'infrastructures d'ordre sanitaire et sportive.
En ce qui concerne les finances publiques, le rapport officiel indique que les dépenses publiques totales ont représenté les 13,8% du PIB malgache, le taux de pression fiscale est évalué à 10,9% et les dépenses courantes représentent 10,7% du PIB. Les dépenses en capital n'ont atteint que 3% du PIB et les dépenses en personnel de 5,6% du PIB. Par conséquent, le déficit global attendu représente 1,8% du PIB.
Pour le secteur extérieur, la situation des paiements extérieurs de Madagascar s'est améliorée pour l'année 2011, en se référant à l'année 2010. Les transactions courantes se sont soldées par un déficit de 358,9 millions dollars contre 554,3 millions dollar en 2010, et la balance commerciale a enregistré un gap de 577,4 millions de dollars contre 704,7 millions l'année précédente. Les transferts courants enregistrent une légère hausse, soit 302,2 millions de dollars en 2011 contre 283,3 millions l'année précédente.
En ce qui concerne le secteur monétaire, malgré une légère fluctuation par rapport aux devises de référence comme l'euro et le dollar, la monnaie nationale, l'Ariary, s'est maintenue ferme au cours du premier semestre de l'année 2011. Cet environnement de stabilité se reflète également sur les crédits à l'économie, qui ont demeuré presque inchangés aux premiers six mois de l'année.
Pour l'année 2012, l'Etat malgache prévoit une croissance économique de 2%. Cet essor sera essentiellement expliqué par le redressement progressif et probable de l'économie nationale conjugué à la performance du secteur secondaire.