Doudou Solonomenjanahary a exprimé lors d'une interview exclusive que si toutes les conditions sont réunies, le tarif peut aller largement au delà de ce prix.
Le café arabica appartient à la catégorie des cafés de spécialité, qui est très demandé tant sur le marché local qu'au niveau international, a-t-il expliqué.
Selon le ministère du Commerce, les salons de thé de la capitale sont les premiers chercheurs de ce produit à Madagascar tandis qu’au niveau international, beaucoup de sociétés demandent l’arabica malgache. La grande île a fourni 18 tonnes par an de café arabica à la société Corridor coffee spics (CCS), basée à Hawaï, depuis près de cinq ans.
Pourtant, on constate que le prix du café sur le marché local à Madagascar est le double de celui sur le marché international, si on compare le prix sur les boutiques malgaches à celui de la bourse de Londres.
La tonne du café est vendu à 1.595 dollars, équivalent d'environ 1,5 dollars le kilo, sur la bourse de Londres alors que sur les boutiques à Madagascar, le kilo du café se vend à 8.000 Arar (environ 4 dollars).
Deux types de café sont cultivés actuellement à Madagascar. Le robusta, qui occupe le 95% de la production annuelle du pays, est cultivé dans la côte est de l'île, tandis que l'Arabica est cultivé dans la partie centrale du pays, et ne constitue que les 5% de la production annuelle de la grande île, qui avoisine les 67.000 tonnes, cultivés sur environ 190.000 ha, selon les données du ministère de l'agriculture.
L'institut national des statistiques (INSTAT) fait savoir que les 40.000 tonnes des cafés produits à Madagascar sont exportées, tandis que la France reste le premier importateur de café Malgache. Cet ancien colonisateur de Madagascar reçoit les 17,76% des exportations de la grande île. Mais l'exportation malgache ne représente que 0,1% de l'offre dans le monde.