Les responsables de la Jirama évoquent le changement climatique comme source de problème au niveau de cette société, tandis que l' ancien ministre de l'Energie, Elysé Ratsiraka, a dévoilé le problème de l'argent au niveau de la Jirama en niant d'une éventuelle mauvaise gestion.
Diverses solutions ont été proposées par des personnalités et entités pour résoudre ce problème de délestage dans le pays.
Un conseil de gouvernement, tenu le 13 décembre dernier, a prévu la fin de délestage pour l'ensemble du territoire national pour fin janvier 2012 en décidant de fournir des moteurs à la Jirama.
Pour la Jirama elle-même, elle a coopéré avec le service de la météorologie pour provoquer des pluies artificielles afin de solutionner la faiblesse de pluviométrie à Antananarivo, capitale du pays. La Jirama accuse le tarissement des lacs d' approvisionnement en eau du pour les barrages hydrauliques comme source du problème.
Razakanirina Christian, economiste malgache, a expliqué que le manque de la concurrence dans ce secteur de distribution de l'eau et de l'électricité est la source du problème. Si on laisse cette filière exploitée par des sociétés privées, comme dans le secteur de la télécommunication, il y aura de la concurrence, et le délestage n'y aura pas à Madagascar, a-t-il dit.
Le directeur de l'Institut national des sciences et techniques nucléaires (ISTN) à Madagascar, le professeur Joël Rajaobelison, propose l'énergie nucléaire pour résoudre les délestages fréquents dans le pays.
"Il faut quelques centrales nucléaires pour soutenir le développement de industries et pour avoir une énergie supérieure à celles fournie par la thermique et l'hydraulique de Jirama", a indiqué le directeur de l'ISTN.
Le professeur Joël Rajaobelison a renvoyé la cause des délestages fréquents à Madagascar au dépendance du pays aux sources d'énergie en crise, tels que le changement climatique qui perturbe le fonctionnement de l'énergie hydraulique, et au fluctuation du prix du carburant suivant le marché international.
Le directeur de l'ISTN a expliqué que les énergies solaire et éolienne sont des bonnes sources d'électrification pour les petites villes ou communes rurale mais elles ne peuvent pas faire fonctionner des villes industrielles.
Pourtant, le professeur a fait savoir que la gestion de déchets nucléaires et le site de stockage posent des problèmes dans les pays développés, comme le cas de Japon, tandis que le coût de l' installation d'une centrale électrique est très lourd mais il faut des bailleurs de fonds.
Le professeur Raoelina Andriambololona, fondateur et directeur général de l'ISTN, met en avant l'exploitation de l'uranium à Madagascar et la création d'une ou deux centrales nucléaires.
Ce savant malgache a indiqué que tout est question d'une volonté politique, parce que la lutte contre le délestage ne se fait pas du jour au lendemain.
La Jirama totalise 114 centres de production électrique, dont 100 sont alimentés par des groupes thermiques diesels, tandis que les restes sont alimentés par des centrales hydroélectriques.