Le Zimbabwe souhaite vendre des éléphants pour réduire la surpopulation

Afriquinfos Editeur
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Le Zimbabwe compte trop d'éléphants, puisque leur nombre dans ce pays est estimé aux environs de 100.000, et vendre ces animaux à d'autres pays aiderait considérablement le pays à réduire ce nombre à un niveau gérable, a fait savoir le directeur général de l'Autorité de gestion des réserves naturelles Vitalis Chadenga.

Ce pays a la capacité pour accueillir environ 40.000 éléphants, mais les bonnes pratiques de conservation et les restrictions sur le commerce de l'ivoire ont entraîné au fil des années une multiplication de cette espèce, au détriment de la biodiversité.

S'exprimant devant une commission parlementaire ce lundi, M. Chadenga a déclaré que le Zimbabwe avait des difficultés à vendre ces pachydermes du fait des frais de logistique et de gestion élevés impliqués.

"Cela demande beaucoup d'efforts de gestion de la part de ceux qui les prennent", a-t-il dit. Il est aussi coûteux de capturer et de déplacer des éléphants".

De plus, ce pays ne doit vendre ces éléphants qu'à des destinations convenables au regard de la Convention sur le commerce international des espèces en danger (Cites), une autorité internationale réglementant le commerce de l'ivoire et d'autres produits liés aux éléphants.

Il y a deux mois seulement, le pays a perdu une centaine d' éléphants dans son plus grand parc naturel, le parc de Hwange, suite à une vague de chaleur qui a frappé le pays. Les éléphants les plus jeunes ou les plus âgés ont été les plus durement touchés car il fallait traverser de longues distances pour atteindre les différents points d'eau artificiels du parc.

Outre ces éléphants, M. Chadenga a également indiqué que ses services avaient entrepris un commerce local d'animaux sauvages tels que les girafes et buffles pour lever des fonds destinés à la conservation et à la gestion de cette entité publique autofinancée.

Au cours des trois dernières années, cette institution a dégagé environ 250.000 dollars de la vente d'animaux sauvages à l'échelle locale, a-t-il indiqué.