Le Secrétaire général de l'OIF, Abdou Diouf, a fait cette annonce lors de l'audience qu'il a accordée au président de la Haute Autorité de transition (HAT) malgache, mardi soir au siège de l'OIF à Paris.
Le communiqué officiel de la HAT qui a rapporté ces propos du SG de l'OIF a également indiqué qu'une mission d'évaluation de l'Organisation sera à Madagascar en fin février 2012 pour constater de visu l'état réel des préparatifs électoraux menés sur place.
"Madagascar doit toujours avoir l'assurance du soutien permanent de l'OIF dans ce processus de sortie de crise par la voie des urnes", a indiqué Abdou Diouf, selon le communiqué.
Lors de l'audience, Andry Rajoelina a vivement remercié Abdou Diouf et l'OIF du soutien indéfectible qu'ils ont apporté aux Malgaches et à Madagascar, depuis 2009, pour aller aux élections dans le but de remettre le pays sur les rails de la normalité constitutionnelle.
Il a avancé son souhait que l'OIF annule la suspension de Madagascar comme membre de l'Organisation et sollicité Abdou Diouf d'intervenir à fond pour que le Groupe International de Contact (GIC), qui va également tenir sa réunion jeudi prochain à Addis Abeba sur le dossier Madagascar, agisse au niveau de l'Union européenne et des Nations Unies pour que Madagascar retrouve sa place au sein de ces Organismes internationaux par le truchement de la levée des sanctions à lui infligées.
Andry Rajoelina a martelé devant le SG de l'OIF son souhait pour que les Malgaches puissent tenir les premières élections crédibles, transparentes et démocratiques dès Mai 2012, selon les dispositions du Code électoral malgache et de mettre un terme à la Transition par la voie des urnes où le Peuple Malgache pourra s'exprimer et trancher quant à l'avenir qu'il compte tracer pour Madagascar.
En réponse à toutes ces sollicitations, le Secrétaire général de l'OIF a déclaré qu'il déploiera tous les efforts utiles et nécessaires, là où il faut, pour que ce processus de sortie de crise à Madagascar atteigne les objectifs escomptés dans les meilleurs délais et selon les normes requises.
Notons que Madagascar est en crise depuis décembre 2008, suite à l'opposition entre l'ancien président malgache, Marc Ravalomanana et le maire de la capitale de l'époque, Andry Rajoelina. Après la fermeture de la radio privée de ce dernier, il a dirigé des manifestations de rues pour mettre un terme au régime de Ravalomanana ; ce dernier a ensuite démissionné et parti s'exiler en Afrique du Sud depuis le mois de mars 2009 où Rajoelina a pris le pouvoir.
Depuis, Madagascar a été évincée de la communauté internationale et perd par la suite tous les financements des bailleurs de fonds pour les projets à long terme.
Une feuille de route de sortie de crise a été signée le 17 septembre dernier pour mettre fin à cette crise. Elle indique l'installation de toutes les institutions de la transition afin d'organiser les différentes élections.