Voila une nouvelle qui surprend plus d’un. Longtemps, les pays occidentaux ont été considérés comme les plus grands consommateurs d’alcool et c’est une toute autre réalité que fait découvrir ce rapport de l’OMS.
C’est le Tchad qui arrive en tête des pays qui consomment le plus d’alcool avec environ 34 litres pur par an .Il est suivi de la Gambie qui en consomme 30,9 litrespuis du Mali (29,3 litres) et de la Namibie (27,7 litres).Selon le rapport, ils’agit surtout de bière qui représente 66,3 % de la consommation de ces pays.
Ces chiffres montrent que l’Afrique dépasse de loin les autres pays quant à la consommation de l’alcool. Parmi ces pays, c’est l’Inde qui est considéré comme le gros consommateur avec 28,7 litres par an. Il devance la Russie qui se limite à 22,3 litres d'alcool pur par an. Tandis que la France, se contentent de seulement 12,9 litres d’alcool pur par an.
L’Allemagne et les États de l'Est consomment plus de 12,5 litres d'alcool pur par an et par personne. Soit l'équivalent de 500 pintes de bière à 5%.
Du coté des pays musulmans, l’Iran consomme 24,8 litres et les Emirats Arabes Unis, 32,8 litres, note l’étude.
Cependant, souligne l’OMS, près de 48 % de la population mondiale n’a jamais consommé d’alcool tout au long de sa vie.
Ceux qui consomment le moins sont des pays où l’alcool est le plus souvent interdit : le Moyen-Orient, le Maghreb, et globalement l’Afrique, même si l’OMS note qu'une bonne partie de la production n’est pas contrôlée par les gouvernements.
Selon l’OMS, la consommation est stable depuis le début des années 1990 dans les pays riches, mais elle augmente fortement dans les pays en développement, en Asie et en Afrique.
L’organisation s'inquiète également de la croissance de la consommation chez les jeunes en général.
Conséquences néfastes
«De nombreux pays reconnaissent les graves problèmes de santé publique provoqués par l’usage nocif de l’alcool et ont pris des mesures pour en prévenir les conséquences sanitaires et sociales et traiter les personnes qui en ont besoin. Mais il est clair qu’il faut faire beaucoup plus pour réduire le nombre de décès et les souffrances associées à l'usage nocif de l’alcool»,explique Dr Ala Alwan, sous-directeur général de l’OMS pour les maladies non transmissibles et la santé mentale.
Par ailleurs, la consommation d’alcool chez la femme enceinte peut entraîner le syndrome d’alcoolisme fœtal ou des complications liées à la prématurité, préviennent les experts de santé. L’usage nocif de l’alcool peut également affecter l’environnement socio-économique.
En 2012, près de 3,3 millions de décès, soit 5,9% de la totalité des décès dans le monde, étaient attribuables à la consommation d’alcool.
L. Agbenou