Sur cette période de dix années, la chine occupe la première place du classement des pays où interviennent les plus importantes fuites de capitaux avec 1250 milliards de dollars. Elle est suivie de la Russie (973 milliards sur dix ans) et du Mexique (514 milliards sur dix ans).
A l’échelle de l’ensemble des pays émergents et en développement, le Nigéria arrive en 10ème place du classement mondial soit la première place des pays africains minés par ce fléau avec 157,46 milliards de dollars entre 2003 et 2013. Il est suivi de l’Afrique du Sud (12ème à l’échelle mondiale), avec 122,14 milliards de dollars et de l’Egypte (23ème à l’échelle mondiale), avec 37,68 milliards de dollars. Dans ces pays, les fuites de capitaux ont atteint 6600 milliards de dollars entre 2003 et 2013.
Rien qu’en 2012, les flux financiers illicites qui ont quitté les pays émergents et en développement ont atteint le montant record de 991,2 milliards de dollars. Une somme qui dépasse largement le montant de l'aide et des investissements étrangers dans ces pays.
Une situation que déplore le président de GFI, Raymond Baker. «Plus alarmant encore est le fait que ces fuites de capitaux progressent au rythme inquiétant de 9,4% par an, soit deux fois plus vite que la croissance de l'économie mondiale», a-t-il dénoncé.
La facturation frauduleuse, notamment lors d'importations et d'exportations, serait selon le rapport l’une des principales manœuvres permettant ces fuites de capitaux.
La fuite de capitaux illicites notée en 2012 est légèrement supérieure au 789,4 milliards de dollars d'investissements directs placés dans les 151 pays étudiés et 11,1 fois plus importante que l'aide officielle au développement reçue par ces économies soit 89,7 milliards de dollars. Dans son rapport, l’ONG proposent que les Nations unies se fixent comme objectif la réduction de moitié de ces flux illicites d'ici 2030.
LARISSA AGBENOU