Hier, lundi 4 mars, le témoignage de la magistrate Annamaria Fiorillo a chamboulé la défense de l’ancien chef du gouvernement italien. Elle affirme avoir été là lorsque Karima El Mahroug aussi surnommée Ruby (« la voleuse de cœurs ») fut interpellée en mai 2010. A l’époque, la jeune danseuse d’origine marocaine fut arrêtée car elle n’avait pas de papiers et devait être transférée dans un centre pour mineurs. Au moment des faits, Silvio Berlusconi avait joué de sa notoriété pour faire libérer la jeune Ruby car elle était soit disant « la nièce de Hosni Moubarak », l’ancien président d’Egypte.
La magistrate affirme alors avoir été témoin de l’ensemble de cette scène sans pouvoir réagir. Ce jour-là, elle avait insisté pour que la jeune femme soit placée dans un centre spécialisé car elle la soupçonnait d’être une prostituée, mais en vain. Elle avait également expliqué l’impossibilité du lien de parenté entre Ruby et Hosni Moubarak car elle est marocaine et lui égyptien.
Son témoignage vient renforcer la culpabilité du Cavaliere qui risque jusqu’à 12 ans de prison ferme pour abus de pouvoir et 3 ans pour prostitution de mineure. Le procès qui s’est ouvert en avril 2011 avance petit à petit.