Le Caire (© 2025 Afriquinfos)- Le petit nuage noir qui flottait au-dessus de la tête du Secrétaire général de la Confédération Africaine de Football (CAF) s’est éclairci. Veron Mosengo-Omba qui était soupçonné de gestion déloyale, escroquerie et faux dans les titres, a vu les accusations abandonnées par la justice suisse, pays dont il a la double nationalité avec celle du Congo.
Veron Mosengo-Omba, Secrétaire Général de la CAF, peut reprendre sereinement le cours de sa vie. Sous le coup d’une enquête de la justice suisse pour des faits présumés de malversations financières, le dirigeant sportif vient d’être blanchi. « Le Ministère public suisse a annoncé la clôture de l’enquête qui le visait pour des faits présumés de malversations financières. Initialement, le parquet avait ouvert une enquête sur des virements bancaires considérés comme « légitimes et traçables » par le principal intéressé. Cette décision met un terme à plusieurs mois d’incertitude pour le dirigeant sportif », apprend-on.
Dans un communiqué publié par la CAF ce jeudi 23 janvier, on peut y lire que le « Bureau du Procureur suisse a décidé de mettre fin aux enquêtes concernant Veron Mosengo-Omba, secrétaire général de la CAF en l’absence manifeste de motif pour ouvrir une instruction ». Et de poursuivre qu’« en novembre 2024, Veron Mosengo-Omba s’est rendu de son plein gré en à Fribourg, en Suisse pour répondre aux interrogations liées aux enquêtes préliminaires ». La CAF conclut en indiquant qu’elle se réjouit de la décision de la justice suisse et se dit ravie « que la culture de l’éthique, de la transparence et de la gouvernance, instaurée sous la présidence du Dr Patrice Motsepe, continue d’être respectée et appliquée au sein de l’organisation et son secrétariat ».
C’est une bien belle épine qui est enlevée du pied de l’organisation faitière du football africain qui a été ébranlée par des scandales financiers sous de précédentes administrations.
Tout était parti de révélations faites par le média d’investigation Gotham City qui a nommément cité Veron Mosengo-Omba. Le site spécialisé dans les délits financiers et la criminalité économique s’appuyait sur une décision du Tribunal pénal fédéral rendue le 13 septembre 2024. L’identité de la personne incriminée n’y apparaît pas mais elle est désignée comme étant secrétaire général d’une organisation ayant son siège en Égypte.
Aussi, d’après cette décision de justice que le Secrétaire Général de la CAF avait twittée sur sa page X, le Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent a contacté les procureurs de Friboug en février 2024 pour leur signaler que le Secrétaire Général de la CAF avait «à plusieurs reprises obtenu des bonus bien plus élevés que le maximum fixé dans son contrat de travail (…) et reçu l’entièreté de ces bonifications et salaires sur une variété de comptes suisses», mais aussi «un mécanisme de transferts entre comptes personnels et des sorties de fonds sous forme de retraits en espèces».
La justice helvète a de toute évidence pu avoir plus d’éclaircissements sur ces transactions financières.
Boniface T.