Affaire Hissène Habré : L’UA encourage le Sénégal pour sa décision d’un « procès juste et équitable »

Afriquinfos Editeur
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Le commissaire à la paix et la sécurité Lamamra Ramtane, qui a été reconduit à son poste pour un nouveau mandat de quatre ans, a salué cette décision, soulignant qu'« il n'a pas été facile de convaincre l'ancien gouvernement (d'Abdoulaye Wade, ndlr) de le faire, pour des raisons techniques », alors que l'ex-leader tchadien en exil à Dakar fait l'objet d'une plainte devant la justice belge, qui veut le juger, au nom de la compétence universelle.

Habré est accusé par une association dite de victimes d'avoir tué des centaines de milliers de Tchadiens pendant qu'il était au pouvoir à N'Djamena de 1982 à 1990, année de son renversement par un coup d'Etat de l'actuel chef de l'Etat Idriss Déby Itno, son ancien chef d'état-major d'armée.

Il avait déjà été condamné à mort par contumace par un tribunal de N'Djamena.

Mandaté par l'UA d'organiser le procès de l'ex-dirigeant, le Sénégal sous le régime d'Abdoulaye Wade soutenait que les conditions techniques n'étaient pas réunies pour cela. L'Union européenne (UE), qui milite pour ce procès, a proposé une aide financière à cet effet.

Rejetant l'idée d'un procès à Bruxelles en Belgique, l'UA s'est toujours prononcée pour sa part pour qu'Hissène Habré soit jugé sur le continent.

Fait état de sa « ferme volonté de faire tenir au Sénégal le procès de Monsieur Hissène Habré conformément au mandat que nous a confié l'Union africaine », le président sénégalais Macky Sall a annoncé dimanche à Addis-Abeba qu'« une équipe d'experts travaille déjà dans ce sens et nous sommes disposés à poursuivre la coopération avec l'Union africaine sur ce dossier pour organiser un procès juste et équitable, dans le respect des droits des parties civiles et de la défense ».