Adoption au Maroc: Le tour de passe-passe de Mustafa Ramid

Afriquinfos Editeur
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C’est un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour tous les futurs parents qui, depuis plus d’un an maintenant, se voient bloqués dans leurs démarches d’adoption d’orphelins marocains. Le gouvernement du Maroc, qui depuis plusieurs mois semblait faire tout son possible pour empêcher les adoptions par kafala par des étrangers, vient de promettre que les 61 dossiers espagnols en attente seraient traités avant juillet.

L’accord entre Mustafa Ramid et son homologue espagnol Alberto Ruiz-Gallardon ne s’est pas fait sans compromis. Si le ministre marocain s’est engagé à régler la question, c’était à la condition que les termes de la kafala soient respectés scrupuleusement. En effet, ce système d’adoption marocain implique que l’enfant soit élevé selon la religion musulmane et les traditions de son pays d’origine. Le ministre espagnol a assuré qu’un suivi approfondi permettrait de s’assurer de l’application effective de cette règle.

Mais qu’en est-il des autres pays que l’Espagne, où d’autres parents potentiels se sont vus refuser la kafala après des mois et des mois à s’occuper d’un orphelin marocain ? Qu’adviendra-t-il, par ailleurs, quant aux kafalas futures, une fois traités les 61 cas espagnols ?

L’engagement du gouvernement marocain ne concerne que les dossiers espagnols actuellement en attente, et le ministre Mustafa Ramid a précisé que l’affaire serait gérée non pas de manière globale, mais bien au cas par cas.

Ainsi, sous cet accord plein de bonnes intentions se cache-t-il en réalité la mort des kafalas à l’étranger ?