Après une mauvaise Can tout comme le reste de la sélection ivoirienne (Séléphanto), Didier Yves-Tébily Drogba a de la peine à gagner de nouveau la pleine confiance de l’actuel encadrement de la Côte d’Ivoire. Même si le coach Sabri Lamouchi dit toujours compter sur lui pour la suite des éliminatoires du Mondial 2014, un ressort s’est brisé dans le lien reliant « Drog » et le staff des Eléphants depuis une décennie.
Même si aussi, il a toujours la pleine capacité de ses moyens physiques, la porte de la retraite internationale s’ouvre de plus en plus à l’ancien super buteur de Chelsea. La talentueuse nouvelle génération d’Eléphants emmenée par Wilfried Bony devrait précipiter ce départ à la retraite de D. Drogba, si elle maintient le cap de ses actuels bons rendements. Dans ses faits et gestes avec la Séléphanto, Didier Drogba exprime le souhait de mettre un terme à sa carrière internationale après sa participation à un troisième Mondial d’affilée (2006 à 2014). S’il ne regagne pas un peu plus la confiance de Sabri Lamouchi d’ici la fin des qualifications pour la Coupe du monde à venir, c’est un statut de remplaçant-joker qui l’attendra en phase finale ; si les pachydermes d’Afrique de l’ouest arrivent à composter leur billet pour le Mondial sud-américain. Ce serait déjà un honneur pour Drogba, l’un des crampons les plus respectés en Afrique au cours des deux dernières décennies, de figurer parmi les 23 retenus pour le voyage brésilien, si cela se confirme…
Un peu à l’image de Rigobert Song au Cameroun lors du Mondial 2010. A la différence près que l’attaquant Drogba ne devrait pas quémander sa sélection pour le rendez-vous brésilien, si la Séléphanto y participe ; car, de toute vraisemblance, le joueur de Galatasaray a les moyens physiques de séduire encore de bons recruteurs. Un scenario qui rappelle l’importance que doit prendre dans une carrière la programmation d’un départ à la retraite. Qu’on soit un virtuose ou un simple joueur modeste.
Difficile désormais de décrypter le plan de carrière internationale d’Adebayor
A l’opposé de « The Drog », Adebayor reçoit sans interruption des sollicitations de la part de l’entraîneur Didier Six, à chaque grand match des Eperviers. Certes, l’administration de la Ftf (Fédération togolaise de football) n’est pas exempte de tout reproche en matière d’organisation des matches ; cependant, il est dorénavant difficile de décrypter la perception que se fait l’attaquant d’Adebayor de sa vie en sélection. Le fait qu’il communique très peu sur les réelles motivations qui sous-tendent ses rebuffades à la Ftf ou encore que son service « Communication » soit défaillant sur le sujet embrouille de plus en plus du monde !! Même si désormais, plus aucun Epervier ne crie sur les médias son exaspération à l’égard de ce qu’il faut appeler "indifférence d’Adebayor à l’égard du Togo", on imagine aisément le malaise que provoque le comportement du capitaine des Eperviers dans l’effectif national ; chaque fois qu’il entame un nouvel épisode de son feuilleton d’humeur mouvementé avec la sélection A de son pays.
En jouant avec panache à deux reprises contre le Cameroun malgré leur faible expérience au haut niveau, les Eperviers ont prouvé et démontré à Yaoundé et à Lomé (en mars et en juin 2013) qu’ils ont les capacités tactiques de se passer d’Adebayor et ra riche expérience au haut niveau. Le but-bijou de Lalawélé Atakora le 9 juin à Lomé a été la cerise sur le gâteau qui a conforté plus d’un dans leurs convictions : il est possible de bâtir une équipe togolaise rigoureuse sur le plan tactique et compétitive sans le joueur de Tottenham. Autant de réalités qui montrent dans le contexte togolais que Didier Six, malgré les critiques hyper virulentes que l’on lui oppose, est en train de re-doter la sélection togolaise d’un fond de jeu ; un peu comme Stephan Okechukwu Keshi a tenté de le faire voici près d’une décennie en terre togolaise.
L’Afrique n’est pas seulement riche de matières premières, mais regorge aussi d’immenses talents sportifs qui ne demandent qu’à être connus. Les stars internationales du sport en fin de cycle ou de carrière gagneraient à rentrer un peu plus dans l’Histoire du sport africain en actant de façon à passer la main en toute loyauté et fair-play à la jeune génération, au lieu de jouer les immortels.
Afriquinfos
