L'activiste somalienne Asha Ismail a raconté son expérience personnelle des mutilations génitales féminines (MGF) ainsi que sa lutte pour l'éradication de telles pratique sur la radio Onda Vasca le 6 février 2014, date de la Journée internationale de la tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines. (Vous pouvez réécouter l'interview complète en espagnol ici).
Asha Ismail est née dans un village de Somalie et a été victime de mutilation sexuelle alors qu'elle n'avait que 5 ans. Elle s'est promis de ne jamais laisser sa propre fille endurer une telle torture. Elle dirige actuellement l'organisation Save a Girl, Save a Generation, qui lutte contre les MGF ainsi que d'autres pratiques portant atteinte aux droits des femmes telles que le mariage forcé.
Interrogée sur les liens culturels et religieux mêlés à cette pratique, un facteur qui pourrait compliquer son éradication, elle répond que les MGF sont une atteinte aux droits des femmes et à leur dignité, et que dans de nombreux cas, les femmes restent dans des situations dans lesquelles leur propre volonté est complètement vaincue.
Le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon a déclaré [en anglais] ce jour-là :
“Qu’une pratique néfaste existe depuis toujours ne saurait en aucun cas justifier sa pérennisation. Toute « tradition » qui a un caractère dégradant ou déshumanisant et porte atteinte à l’intégrité de la personne humaine constitue une violation des droits de l’homme; il faut s’élever haut et fort contre cette « tradition » jusqu’à ce qu’elle soit abandonnée.”
Ecrit par Mariana Parra

Traduit par Jade Dussart