« Monsieur le Vice-Président de la HAAC, Monsieur le Représentant de la Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et de la Formation civique, Mesdames, Messieurs les invitésChères consœurs, chers confrères :
Avant toute chose permettez-moi, au nom du Patronat de la Presse Togolaise, d’adresser mes vifs remerciements à tous ceux qui sont présents ici ce matin. Votre présence est la preuve que croyez en nous. Vous croyez en la presse togolaise qui fait son chemin en dépit de ses faiblesses. Encore une fois, merci.
Un nouveau Patronat de la Presse Togolaise, pour quoi faire ? Cette question légitime, beaucoup se la posent dès qu’ils ont accusé réception de notre lettre d’invitation.
Pour répondre à cette question, permettez que je partage avec vous cette histoire : “La hiérarchie d'une entreprise, c'est comme un arbre plein de singes, tous sur des branches différentes à des niveaux différents. Certains des singes montent, d'autres descendent. Les singes d'en haut regardent les singes d'en bas et voient un arbre avec plein de visages souriants. Les singes d'en bas regardent en haut et ne voient rien d'autre que des trous du cul”.
Comme on le voit, les préoccupations des singes d’en haut qui voient l’arbre avec des visages souriants, sont loin d’être celles des singes d’en bas qui font face à de nombreux défis. Et pour relever ces défis, ils se doivent de s’organiser.
Mesdames, Messieurs les invités ; Chères consœurs, chers confrères :
En décidant le 10 janvier 2014 de porter sur les fonts baptismaux le Patronat de la Presse Togolaise (PPT), nous entendons promouvoir les entreprises de presse écrite et audiovisuelle du Togo. Ne dit-on pas qu’une presse libre et économiquement forte est un gage de démocratie et de paix sociale ? Le Patronat de la Presse Togolaise s’est assigné pour objectifs de :
– défendre les intérêts matériels et moraux des patrons des entreprises de presse ;
– contribuer au développement du secteur de la presse ;
– favoriser un environnement propice à l’exercice d’une presse libre.
Pour atteindre ces objectifs, nous proposons une série d’actions qui seront des réponses aux nombreux problèmes qui se posent à nos entreprises de presse. Nous travaillerons à l’organisation et à la mise d’une messagerie forte afin de mieux distribuer les journaux et minimiser les effets dévastateurs du phénomène de « je vais lire ». Un chantier qui va être ouvert après des études du marché, car nous ne voulons pas commencer la construction par le toit.
Nous allons également développer de nouvelles stratégies de marketing et de publicité, et parvenir à une harmonisation des prix des insertions et des annonces publicitaires. Un projet qui doit nous amener à prendre définitivement la voie de la qualité. Ceci s’entend, nous avons l’obligation d’améliorer le contenu rédactionnel de nos publications, radios et télévisions.
Cependant, l’amélioration du contenu rédactionnel ne peut se faire sans des journalistes bien formés et bien payés. Dans son ouvrage « Cette lancinante douleur de la liberté » publié en 1981, l’homme politique russe, Vladimir Boukovski rapporte à juste titre : « Un patron m'a raconté qu'il a fait construire pour ses ouvriers une piscine où ils peuvent se baigner pendant le travail. La productivité a augmenté ». Il n’est pas question ici de construire des piscines dans nos différentes rédactions, mais d’assurer aux journalistes, c’est-à-dire à ceux qui font de nous des patrons, le minimum afin qu’ils puissent joindre les deux bouts. Nous nous engageons à prendre langue avec les autres organisations de presse pour que la question de la convention collective soit courageusement abordée. C’est un passage obligé pour assainir la corporation et limiter les dégâts auxquels nous assistons sur les lieux de reportage. Voilà les quelque actions que nous comptons mener pour une presse forte et responsable au Togo.
Pour nous membres du Patronat de la Presse Togolaise, sachons que l’adhésion à une organisation patronale est un acte militant. Nous devons donc nous conformer aux dispositions des statuts et du règlement intérieur et œuvrer à la réalisation des but et objectifs de l’association.
Nous devons en outre renforcer le principe démocratique en notre sein en consultant tous les membres chaque fois que de grandes orientations stratégiques vont être prises. Ce n’est qu’à cette seule condition que nous réussirons ».
Afriquinfos
