Un communiqué de la Direction générale de sureté marocaine (DGSN) précise que ces accidents sont principalement dus au défaut de maîtrise des véhicules, à l'excès de vitesse, à l'inadvertance des conducteurs et des piétons, au non-respect des feux de signalisation et du stop, au non-respect de la priorité, au changement de direction non-autorisé, à la circulation sur la voie de gauche et en sens interdit et à la conduite en état d'ivresse. La même source explique que ces accidents ont eu lieu durant une période marquée par l'importance du trafic routier après le Ramadan et le retour en masse des Marocains résidant à l'étranger.
Avec une moyenne de 10 morts et près de 100 blessés par jour et un coût équivalent à 2,5% du PIB, soit plus de 11 milliards de DH par an, les accidents de la circulation constituent un vrai fléau qui s'érige en obstacle réel à la réalisation du développement touristique et économique du Maroc.
La vitesse excessive est, entre autres facteurs, à l'origine d'un tiers des accidents mortels, à laquelle s'ajoutent la vétusté d'une grande partie du parc automobile marocain, mais aussi l'inadvertance des conducteurs. Les études réalisées à ce propos font ressortir que 84 à 89 % des accidents sont dus à l'élément humain, contre seulement 2 % à 3 % dus au mauvais état des routes. Les causes de ces accidents sont principalement en relation avec le non-respect du code de la route, à la fois, par les piétons et automobilistes et à l'imprudence de ces derniers.
Le Maroc ne reste pas inactif
Pour s'attaquer à la recrudescence de ces accidents de la circulation, le ministre marocain de l'Equipement et du transport, Aziz Rabbah, a tenu, jeudi dernier à Rabat, une réunion avec les instances représentatives des professionnels du transport routier de voyageurs par autocar. Cette réunion intervient suite aux accidents tragiques de la circulation qui ont été enregistrés durant le mois courant et dans lesquels ont été impliqués les autocars du transport public de voyageurs, indique un communiqué du ministère.
La réunion a abouti à un consensus sur la nécessité d'activer le programme de réhabilitation du secteur des transports de voyageurs, en particulier en ce qui concerne la formation des conducteurs professionnels, le renouvellement du parc, la modernisation du réseau des gares routières des voyageurs et du système de contrôle et son renforcement en équipements et en ressources humaines nécessaires ainsi que le traitement des points noirs sur le réseau routier.
Pour lutter contre cette insécurité routière, le gouvernement marocain a décidé de mettre en œuvre de nouvelles dispositions qui concernent particulièrement l'augmentation du nombre de contrôles d'excès de vitesse, le renforcement du respect des règles de la circulation au milieu urbain et rural, le contrôle des temps de conduite et de repos pour les camions et les autocars, ainsi que le contrôle des autocars au niveau des gares routières. Il a été aussi convenu de mettre en place des radars fixes et mobiles pour le contrôle de l'excès de vitesse en ville et sur les axes routiers et autoroutiers.
Rappelons qu'à partir du 1er octobre 2010, le Maroc avait procédé à l'introduction du permis à points. Ce nouveau procédé, qui coïncidait avec l'entrée en vigueur du code de la route, adopté par le Parlement marocain, consiste à attribuer à chaque permis de conduire un capital de points susceptible d'être réduit si le titulaire du permis commet une infraction sanctionnée par le retrait de points.