Addis-Abeba (© 2024 Afriquinfos)- La libération et les progrès en matière de développement et d’intégration sont aujourd’hui une réalité sur le continent. D’après Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine, non seulement l’Afrique s’est libérée du joug du colonialisme et de l’effroyable système de l’apartheid, mais ses ressources intellectuelles, scientifiques et culturelles ont été immensément développées, diversifiées et enrichies ces dernières années.
‘’L’économie africaine s’est développée à des rythmes enviés par de nombreuses régions du monde. Sa résilience pendant la crise mondiale COVID 19 en a impressionné plus d’un. Hommage à AfricaCDC, qui a apporté une contribution majeure à la réussite de notre réponse continentale’’, s’en réjoui M. Faki.
A en croire ce dernier, c’est le résultat de la vision et du leadership des pères fondateurs de l’OUA et des dirigeants actuels, mais aussi et surtout de la mobilisation par centaines de millions à travers le continent, des nombreux sacrifices, de l’endurance inébranlable des uns et des autres pour garantir que ‘’le soleil brille et réchauffe la planète Afrique’’.
S’exprimant à l’occasion de la commémoration du 61ème anniversaire de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), le Président de la Commission de l’Union Africaine a souligné que ‘’de toute évidence, l’explosion démographique de l’Afrique, ses contraintes sociales qui résistent aux exigences du nouveau monde, la détérioration continue de nos conditions climatiques, les diverses formes d’ingérence étrangère dans nos affaires intérieures, la perméabilité de certaines catégories de ses élites au discours étranger et les lacunes évidentes en termes de gouvernance n’ont pas contribué à transformer les atouts positifs susmentionnés en facteurs de justice sociale, d’égalité et de prospérité inclusive’’.
La Journée de l’Afrique, que célébrée aujourd’hui, est certainement, ‘’ un moment propice à la réflexion, certainement pour évaluer le chemin parcouru, mais aussi pour réfléchir au chemin à parcourir’’, a-t-il fait observer.
S’adressant aux gouvernements, aux institutions officielles, aux jeunes et aux femmes d’Afrique, Moussa Faki a fait savoir quequ’un véritable surcroît de mobilisation de sacrifices et de luttes cohérentes sont nécessairespour mettre un terme définitif aux maux dont souffre l’Afrique, notamment, ‘’les crises qui ravagent certains de nos pays, le terrorisme, la dégradation de l’environnement naturel, le chômage des jeunes et des femmes, les migrations, le recul des valeurs démocratiques, les changements anticonstitutionnels de gouvernement’’.
L’Organisation de l’Unité Africaine, née de la douleur de ‘’nos luttes, se trouve aujourd’hui à un véritable carrefour. Nous devons nous réformer résolument et courageusement pour devenir ce que nos pères fondateurs ont voulu que nous soyons, c’est-à-dire un puissant levier d’unité, de libération, d’intégration et de défense de la dignité africaine par rapport à nous-mêmes mais aussi par rapport aux autres’’, a en outre martelé le président de la commission.
Avec une jeunesse qui représente plus de 60% de la population africaine, des dizaines de millions d’hectares de terres arables, de l’eau, des ressources halieutiques, minières et énergétiques, ‘’nos jeunes ne peuvent et ne doivent pas se contenter d’un développement au rabais’’, a-t-il interpellé.
Et de conclure : ‘’Les aspirations légitimes à une prospérité inclusive et partagée dans une Afrique pacifique et intégrée, telles que définies dans l’Agenda 2063, voilà le rêve que je partage, de tout mon cœur, avec vous tous’’.
Vignikpo Akpéné