"Nous avons assisté 273.000 personnes déplacées et retournées internes, 163.000 rapatriés. Si l'on fait l'addition, on est environ à 450.000 personnes assistées", a indiqué le Représentant du PAM, Gianlucca Ferrera, jeudi face à la presse.
M. Ferrera faisait le bilan des activités de sa structure au premier semestre de l'année, à quatre jours de la célébration de la Journée mondiale de l'alimentation.
L'assistance alimentaire du PAM rentre dans le cadre d'une " opération d'urgence" mise en place après la crise post-électorale née de la contestation des résultats du scrutin présidentiel de novembre 2010.
Selon Gianlucca Ferrera, le PAM a mené également des " interventions nutritionnelles" avec la prise en charge de 19.000 enfants souffrant de malnutrition et de 11.000 femmes enceintes et allaitantes.
Dans le domaine éducatif, "le PAM a assisté 558.000 enfants bénéficiant de repas de cantine scolaire", a-t-il assuré.
"Ce ne sont pas des interventions d'urgence mais plutôt des interventions pour sensibiliser à la fréquentation scolaire et permettre un meilleur apprentissage aux élèves pendant les cours", a précisé le Représentant du PAM.
La Côte d'Ivoire est confrontée à des problèmes de sécurité alimentaire, notamment dans l'ouest et le nord du pays.
"L'ouest, à cause des conséquences de la crise, avec beaucoup de ménages déplacés qui n'ont pas pu développer leur activité agricole et le nord pour un problème de prix extrêmement élevé par rapport à la normale", a expliqué M. Ferrera.
Il pense toutefois que "les choses seront moins tendues" cette année.
"Globalement, on va vers une situation qui se stabilise et donc le nombre de personnes souffrant de la faim aigüe devrait baisser", croit savoir le Représentant du PAM.
Il a relevé l'existence de "problèmes structurels" tout en soulignant que l'insécurité alimentaire est "la manifestation la plus évidente de l'extrême pauvreté".
La Côte d'Ivoire compte 20 millions d'habitants dont 48% vivent sous le seuil de pauvreté, selon des chiffres officiels récents.
