33 des 46 Etats PMA au monde sont d’Afrique de l’ouest et du Centre: Principales caractéristiques infamantes

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New York (© 2023 Afriquinfos)- Au mois de mars 2023, selon le dernier pointage de l’ONU en la matière, 46 pays figurent encore sur la liste des Etats PMA (Pays les moins avancés) dans le monde. Actuellement, la grande majorité (33) de ces pays se situent en Afrique de l’ouest et du centre. 

9 de ces PMA proviennent également de l’Asie : Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Cambodge, République démocratique populaire lao, Myanmar, Népal, Timor-Leste et Yémen

Les pays les moins avancés (PMA), sont les pays répertoriés par les Nations Unies qui présentent les indicateurs de développement socio-économique les plus bas à travers une gamme d’indices ont un revenu national brut par habitant (RNB) inférieur à 1.018 dollars ; comparez cela à près de 71.000 dollars aux États-Unis, 44.000 dollars en France, 9.900 dollars en Turquie et 6.530 dollars en Afrique du Sud, selon les données de la Banque mondiale.

Ces pays ont également de faibles scores sur les indicateurs de nutrition, de santé, de scolarisation et d’alphabétisation et des scores élevés pour la vulnérabilité économique et environnementale, qui mesure des facteurs tels que l’éloignement, la dépendance à l’agriculture et l’exposition aux catastrophes naturelles.

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Six pays sont sortis du statut de PMA entre 1994 et 2020

Aujourd’hui, les 46 PMA abritent quelque 1,1 milliard de personnes, soit 14% de la population mondiale, et plus de 75% de ces personnes vivent encore dans la pauvreté.

Plus que d’autres pays, les PMA sont menacés par une aggravation de la pauvreté et risquent de rester dans une situation de sous-développement. Ils sont également vulnérables aux chocs économiques externes, aux catastrophes naturelles et causées par l’homme, aux maladies transmissibles et, surtout, au changement climatique.

Six pays sont sortis du statut de PMA: le Botswana (en 1994), Cabo-Verde (2007), les Maldives (2011), les Samoa (2014), la Guinée équatoriale (2017) et le Vanuatu (2020). Actuellement, la planète est en passe de se réchauffer d’environ 2,7 °C au cours de ce siècle, ce qui dévasterait les PMA. Ces pays ont le moins contribué aux émissions de carbone et sont pourtant confrontés à certains des risques les plus élevés liés au changement climatique.

Pendant ce temps, les PMA ont été parmi les plus touchés par la COVID-19; tous sauf huit ont connu des taux de croissance négatifs en 2020 et les retombées de la pandémie devraient durer plus longtemps que dans les pays plus riches.

La dette est un problème majeur pour tous les PMA : quatre sont classés comme surendettés (Mozambique, Sao Tomé-et-Principe, Somalie et Soudan) et 16 PMA sont à haut risque de surendettement.

Les efforts du système des Nations Unies pour inverser la marginalisation croissante des PMA dans l’économie mondiale et les mettre sur la voie d’une croissance et d’un développement durables remontent aux années 1960.

Depuis lors, l’ONU a accordé une attention particulière aux PMA, les reconnaissant comme les plus vulnérables de la communauté internationale et leur accordant certains avantages. La Conférence des pays les moins avancés, ou PMA, a lieu tous les 10 ans et la réunion de cette année 2023, a eu lieu en mars, connue sous le nom de PMA5. Elle visait à faire revenir les besoins des 46 pays appartenant à ce groupe en haut de l’agenda mondial et à les aider alors qu’ils s’efforcent de se remettre sur la voie du développement durable.

La première Conférence des PMA s’est tenue à Paris, en France, en 1981 et PMA5 marquant le 50e anniversaire de ce rendez-vous devait se tenir en mars 2022, mais a été reportée à cette année en raison de la pandémie de la COVID-19.

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