Tuerie dans le village d’Egbekaw au Cameroun ce 06 novembre: Au moins 23 nouveaux morts dans la guerre sans fin en Ambazonie…

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture
Carte du Cameroun localisant le village d'Egbekaw.

Une vingtaine de personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées lundi 06 novembre dans l’attaque d’un village par des séparatistes anglophones dans l’ouest du Cameroun où ces rebelles et l’armée s’affrontent depuis sept ans, ont affirmé à l’AFP des responsables de la sécurité et des autorités locales.

Le drame a eu lieu dans la nuit dans le village de Egbekaw (région du Sud-Ouest). « L’attaque a fait une vingtaine de morts, hommes, femmes et enfants, et dix personnes grièvement blessées sont à l’hôpital », a assuré sous couvert de l’anonymat un haut responsable de l’administration de la région.

L’attaque et le bilan provisoire ont été confirmés par un responsable des forces de l’ordre ainsi qu’un responsable d’un organisme gouvernemental. Depuis fin 2016, un conflit meurtrier oppose des groupes armés indépendantistes et les forces de sécurité, accusés chacun de crimes contre les civils par les ONG internationales et l’ONU, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone de ce pays d’Afrique centrale majoritairement francophone.

Des rebelles « ont attaqué les populations civiles de Egbekaw et le bilan provisoire est de 23 morts et une quinzaine de maisons brûlées », a affirmé au téléphone à l’AFP un officier de la gendarmerie locale qui a également requis l’anonymat.

- Advertisement -

Un haut responsable de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) a confirmé l’attaque et évoqué un bilan provisoire de 15 morts. « Mais ce chiffre peut évoluer », a assuré à l’AFP le membre de cet organisme gouvernemental. Au Cameroun, les informations concernant des attaques ou des actions impliquant des forces de l’ordre sont toujours communiquées officiellement plusieurs heures voire plusieurs jours plus tard et les responsables ne sont pas autorisés à en parler tant qu’un communiqué officiel n’a pas été publié.