Condamnation à 20 ans de prison pour « braquage » de la BCEAO: Gbagbo engage une bataille judiciaire après les locales de 2023

Afriquinfos Editeur
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Laurent Gbagbo depuis sa candidature à l'élection présidentielle ivoirienne de 1990.

L’ancien Chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo a affirmé mardi 22 aout que redevenir Président n’était « plus une obsession » pour lui, tout en laissant la porte ouverte à une candidature à la prochaine élection présidentielle en 2025.

« J’ai voulu être Président, je l’ai été (…) mais ce n’est plus une obsession », a déclaré M. Gbagbo qui a dirigé la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011. « Si mes camarades estiment qu’il n’y a pas mieux que moi pour les échéances à venir, alors on se mettra en route pour travailler », a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse fleuve de près de trois heures, à Abidjan. Pour l’heure, Laurent Gbagbo est radié des listes électorales et ne pourra pas voter aux élections locales du 2 septembre prochain.

Acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, il reste sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011.

Cette condamnation, prononcée en 2018 alors qu’il était emprisonné à La Haye, avait entraîné la déchéance de ses droits civiques et politiques et donc sa radiation des listes électorales.

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Mardi, il a dénoncé une « injustice », répétant qu’il n’était « pas un voleur » ni « un braqueur ». Il assure qu’il combattra cette décision après le scrutin de septembre 2023. Egalement interrogé sur la situation au Niger, pays ouest-africain où un coup d’Etat a renversé le Président Mohamed Bazoum, L. Gbagbo s’est prononcé contre une éventuelle intervention militaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour y rétablir l’ordre constitutionnel.

« Je souhaite que Bazoum soit libéré, mais je ne souhaite pas que cette guerre ait lieu. Ce serait la guerre la plus idiote », a-t-il dit, appelant la Cedeao à plutôt combattre « les terroristes » qui sévissent au Sahel.

L’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo à Abidjan, le 8 juin 2023.