L’Afrique perd 25 milliards de dollars par an sur son économie face à la malnutrition (BAD)

Afriquinfos
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Abidjan (© 2018 Afriquinfos)- En Afrique, la malnutrition fait perdre annuellement 25 milliards de dollars (environ 14 447 milliards FCFA, aux pays du continent.

L’information a été donnée ce mardi par le Dr Omilola Babatunde, Chef de division santé publique, sécurité et nutrition de la Banque africaine de développement (BAD).

« Nous devons accroître la productivité alimentaire», a expliqué Dr Omilola Babatundé, lors d’un panel sur la malnutrition, insistant sur  l’implication de son institution pour endiguer le mal.

« Chaque année la malnutrition coûte 25 milliards de dollars américains (environ 14 447 246 454 634 FCFA)  à l’Afrique», a-t-il poursuivi, ajoutant que «la BAD projette 50% des investissements rationnels sur le plan nutritionnel dans les domaines de la santé et de l’agriculture, 15 % au niveau de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, et 10%  pour la protection ».

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Le Dr Marie Brou-Tanoh, la  Coordinatrice du Secrétariat de l’initiative African Leaders for Nutrition (ALN) a pour sa part soutenu que « la malnutrition est une barrière», invitant sur la nécessité pour les chefs de l’Etats de « prendre les décisions  qui puissent faire bouger les causes de la nutrition ».

La BAD a adopté le Plan d’action multisectoriel pour la nutrition, afin d’orienter et de coordonner la mise en œuvre de la dimension de nutrition intégrée dans ses documents de stratégie, en particulier la stratégie nourrir l’Afrique et la stratégie en matière de capital humain.

La Banque servira de catalyseur aux investissements axés sur la nutrition dans différents secteurs qui permettront une réduction de 40 % du retard de croissance sur tout le continent d’ici 2025, en mettant l’accent sur l’investissement dans la promotion d’aliments sains, variés et nutritifs, grâce à ce plan d’action et à la mise en place d’une « infrastructure de la matière grise » à l’échelle du continent.

Le plan en question accordera en outre la priorité aux groupes de populations vulnérables, notamment les femmes enceintes, les mères allaitantes, les femmes en âge de procréer et les nourrissons ainsi que les jeunes enfants, en mettant tout particulièrement l’accent sur les 1 000 premiers jours de vie.