Harare (© Afriquinfos 2017)-Le chef de l’opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai, a appelé jeudi à Harare le président Robert Mugabe qui se trouve toujours en résidence surveillée, à démissionner de son poste ‘’dans l’intérêt’’ du pays et de ses compatriotes.
« Dans l’intérêt du peuple zimbabwéen, Robert Mugabe doit démissionner’’, a notamment dit Tsivangirai qui s’exprimait lors d’une conférence de presse.
Se projetant dans l’aprés-Mugabé, le chef de du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) qui a souligné ne pas avoir été contacté par les militaires qui font actuellement régner l’ordre au Zimbabwe, a préconisé la mise en place d’un ‘’mécanisme de transition’’ devant mener à des élections libres.
La rencontre de Tsivangirai avec les journalistes s’est tenue au moment où le président Mugabe recevait dans sa résidence où il a été confiné par l’armée deux émissaires du président sud-africains Jacob Zuma : ses ministres de la Défense et de la Sécurité nationale.
Zuma avait déclaré mercredi s’être entretenu au téléphone avec Robert Mugabe qui lui a confié qu’il allait bien même s’il se trouve en résidence surveillée.
Ces confidences de Zuma confirmaient en partie les déclarations du général Sibusiso Moyo, porte-parole des Forces de défense du Zimbabwe (ZDF) selon lesquelles Mugabe était ‘’sain et et sauf de même que sa famille’’.
Moyo qui s’exprimait à la télévision nationale mercredi aux environs de 4h du matin, quelques heures après l’entrée des chars de combat dans Harare, avait écarté toute idée de ‘’coup d’Etat’’, soulignant toutefois que lui et ses camarades ont pour objectif d’écarter ‘’les criminels dans l’entourage’’ du Mugabe.