De manière générale, dans le monde, un tiers des femmes sera victime de violence, sexuelle ou non et dans la plupart des cas ces violences proviendront des conjoints, ex-conjoint ou compagnon.
Outre cette vision, globale, en RDC, pays occupés dans certaines zones par les rebelles M23, des milliers de femmes sont violées depuis plus de quinze ans.
Ces viols, par des rebelles principalement, passent inaperçu la plupart du temps et malgré l’effort de certaines victimes de venir porter plainte, ces violences sont rarement condamnées.
Pourtant, à Goma, la situation commence doucement à changer et cela en partie grâce au travail des associations.
Ces associations ont pour but de venir en aide aux victimes selon différentes approches. Par exemple, depuis 2006, l’association Dynamique des femmes juristes (Dfj) regroupant onze avocates a été créée pour encourager les victimes à porter plaintes et à demander justice.
Aujourd’hui, un certain nombre de victime viennent demander de l’aide à cette association et pour les avocates, c’est un signe d’évolution. Un changement de mentalité est certain. En effet, lors de la création, l’association a accompagné 17 personnes en justice. Cette année, les avocates comptent déjà plus de 135 personnes dont la procédure judiciaire à déjà été ouverte afin que le coupable soit poursuivi.
Malheureusement, malgré cette évolution du côté des victimes et des dénonciations, on ne peut pas en dire autant des condamnations. Celles-ci restent, dans la plupart des cas, très légères.
Du fait de ces injustices encore beaucoup trop présentes, ces femmes vont continuer à se battre jusqu’á ce que justice soit enfin faite et que l’impunité disparaisse !