"Un ensemble de défaillances" sont à l’origine de la mort de naufragés fuyant le conflit libyen, selon un rapport de l’APCE

Afriquinfos Editeur
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Adopté jeudi par la commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées de l'APCE, le rapport intitulé "Vies perdues en Méditerranée: qui est responsable ?" souligne que la responsabilité de ces morts est imputable notamment à l'Otan, aux autorités italiennes et aux pays dont les navires battaient pavillon dans la zone en question.

Présenté par l'élue néerlandaise Tineke Strik, ce rapport est le fruit d'une enquête de neuf mois lancée à la demande de 34 membres de l'APCE à la suite de la tragédie survenue en mars 2011.

L'Otan "n'a pas réagi aux signaux de détresse" dans une zone militaire qu'elle contrôlait, indique le rapport, en faisant remarquer que la frégate de la marine espagnole Méndez Nunez, sous commandement de l'Otan, se serait trouvée à 11 milles seulement. Un bâtiment militaire italien, le Borsini, se trouvait, quant à lui, à une distance de 37 milles marins.

Par ailleurs, d'après les survivants cités par le rapport, "un gros vaisseau militaire" s'était approché, suffisamment près pour qu'ils puissent voir l'équipage muni de jumelles, mais ce bâtiment s'était éloigné sans se porter à leur secours.

La commission de l'APCE a demandé notamment à l'Otan de mener une enquête sur l'incident et de fournir des réponses détaillées aux questions qui sont encore sans réponses, tout en invitant le Parlement européen à s'efforcer d'obtenir des informations supplémentaires, y compris les clichés pertinents pris par satellite.